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Aliments riche en glutamine : Où la trouver ?

Aliments riche en glutamine : Où la trouver ?
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La réponse est simple : on trouve de la glutamine dans tous les aliments riches en protéines. Viandes, poissons, œufs, produits laitiers, mais aussi tofu, lentilles, haricots rouges, maïs, riz, épinards ou encore persil. Une alimentation variée suffit donc généralement à en apporter en quantité. Si cet acide aminé fait tant parler de lui et qu'il existe des compléments en glutamine, c’est parce qu’il est le plus abondant de notre organisme, avec un rôle central dans les muscles, l’intestin et le système immunitaire. 

Définition de la glutamine

Qu’est-ce que la glutamine ?

La glutamine fait partie de la grande famille des acides aminés, ces petites briques qui composent toutes nos protéines. Imaginez un collier de perles : chaque perle est un acide aminé, et la glutamine est l’une de celles qui reviennent le plus souvent. Chez un adulte en bonne santé, on en compte environ 80 g stockés dans les tissus, et sa concentration dans le sang tourne autour de 500 à 700 µmol/L. C’est dire son importance dans l’équilibre quotidien du corps.

Les types d’aliments riches en glutamine

Produits d’origine animale

Quand on parle de glutamine, les viandes arrivent en tête. Un simple steak de bœuf de 100 g apporte environ 1200 mg de glutamine, un chiffre qui illustre bien à quel point les protéines animales en sont une source généreuse.

Les volailles (poulet, dinde) et les poissons comme le saumon ou le maquereau en contiennent également.

Les fruits de mer, crevettes, crabes, ne sont pas en reste.

Les œufs constituent une option accessible : deux pièces moyennes (100 g) fournissent près de 600 mg de cet acide aminé.

Enfin, le lait et certains fromages frais complètent la liste : 100 g de lait écrémé en apportent environ 300 mg.

Aliments d’origine végétale

Légumes riches en glutamine

Côté végétal, certains légumes se distinguent. Les épinards, le persil ou encore le chou rouge en renferment des quantités intéressantes.

Cela peut paraître surprenant, mais une simple poignée d’épinards ajoutée dans une salade ou un smoothie vert devient un petit coup de pouce en glutamine. Ces légumes contiennent l’acide aminé surtout lié aux protéines, c’est-à-dire intégré dans leur matrice, et non sous forme libre.

Céréales et graines

Les céréales apportent aussi leur pierre à l’édifice.

Le maïs contient environ 400 mg de glutamine pour 100 g, et le riz blanc autour de 300 mg. Les graines comme celles de courge ou de tournesol, ainsi que les oléagineux tels que les noix de cajou et les amandes, enrichissent facilement une assiette en glutamine. Le tofu, issu du soja, fait figure de champion côté végétal, avec près de 600 mg pour 100 g.

Ces apports montrent bien que la glutamine n’est pas l’apanage d’une catégorie d’aliments : en combinant des sources animales et végétales, on assure un apport régulier et varié.

Catégorie Aliment Quantité (100 g) Glutamine (mg) approx.
Produits d’origine animale Bœuf 100 g ~1200
Poulet / Dinde 100 g ~1200
Saumon / Maquereau 100 g ~1200
Crevettes / Crabe 100 g ~1200
Œufs (≈ 2 pièces) 100 g ~600
Lait écrémé 100 g ~300
Aliments d’origine végétale Tofu (soja) 100 g ~600
Maïs 100 g ~400
Riz blanc 100 g ~300
Épinards / Persil 100 g ~300
Chou rouge 100 g ~200
Graines de courge / tournesol 100 g ~500
Noix de cajou / Amandes 100 g ~500

Bienfaits de la glutamine pour la santé

Avantages pour le système immunitaire

Renforcement des défenses naturelles

Imaginez vos globules blancs comme une armée en mouvement. Pour avancer, ils ont besoin d’un carburant : c’est là qu’intervient la glutamine. Cet acide aminé est consommé par les cellules immunitaires presque aussi vite que le glucose. Quand l’organisme est soumis à un entraînement intense ou à un stress physique, la demande augmente.

Dans une étude menée chez des athlètes de combat, une supplémentation en glutamine pendant trois semaines aurait permis de mieux maintenir l’immunité muqueuse et de réduire les infections des voies respiratoires supérieures (Lu et al., 2024).

Cela ne veut pas dire que la glutamine « protège » directement, mais que son rôle de carburant est suffisamment important pour que les chercheurs s’y intéressent.

Réduction des infections

Impacts sur les efforts physiques

Après un effort soutenu, le corps doit arbitrer : il consacre ses ressources à la récupération musculaire, parfois au détriment de la défense immunitaire. C’est ce qu’on appelle la « fenêtre ouverte », une période où les sportifs sont plus exposés aux petits virus.

Dans certaines études, un apport en glutamine a été associé à une réduction des symptômes infectieux après des phases d’entraînement lourd. On parle bien d’observations scientifiques, pas d’un effet garanti.

Glutamine et récupération post-exercice

La période juste après l’effort est cruciale : le corps absorbe mieux les nutriments. Chez des triathlètes, la consommation d’un lactosérum hydrolysé enrichi en dipeptide de glutamine aurait permis d’atténuer les marqueurs de dommages musculaires et de prolonger le temps avant épuisement (étude contrôlée chez triathlètes).

Ce n’est pas une promesse de performance, mais un signal intéressant sur la façon dont la glutamine pourrait participer à la récupération.

Effets sur la performance physique

Augmentation de l’endurance

La question revient souvent : la glutamine aide-t-elle à tenir plus longtemps ? La littérature scientifique est prudente. Certaines méta-analyses n’observent pas d’effet clair sur la force ou l’endurance (Ramezani Ahmadi et al., 2019).

En revanche, dans des contextes spécifiques comme celui des triathlètes, des compléments contenant de la glutamine auraient prolongé la durée d’effort avant épuisement.

L’explication viendrait de son rôle dans le métabolisme énergétique, mais il ne s’agit pas d’une règle universelle.

Gestion du stress physique

Rôle dans les sports d’endurance

Dans les disciplines où l’effort se prolonge : marathon, triathlon, cyclisme, le corps brûle énormément de ressources. La glutamine est l’un des acides aminés qui voient leurs taux plasmatiques chuter le plus fortement. Cette baisse pourrait participer à la sensation de fatigue ou au risque accru d’infections observés chez les sportifs d’endurance. C’est pourquoi la glutamine est étudiée comme un levier potentiel pour mieux encaisser ce type de contrainte.

importance de la supplémentation

L’idée n’est pas de prendre de la glutamine systématiquement, mais d’identifier les situations où elle pourrait être utile : entraînements très soutenus, compétitions rapprochées, récupération difficile. Les études montrent des effets variables : parfois un bénéfice, parfois pas de différence notable. Ce qui ressort, c’est la nécessité d’une approche personnalisée, en fonction des objectifs, du volume d’entraînement et du suivi par un professionnel.

Glutamine et santé intestinale

Récupération après des troubles intestinaux

L’intestin est l’un des organes les plus « gourmands » en glutamine. Ses cellules, les entérocytes, s’en servent comme carburant pour se renouveler et maintenir une barrière efficace. Quand cette barrière s’affaiblit, les chercheurs ont observé que la glutamine pourrait contribuer à réduire la perméabilité intestinale et à améliorer certains symptômes du syndrome de l’intestin irritable (Zhou et al., Gut, 2019). Ces résultats concernent des contextes spécifiques et doivent être pris avec précaution, mais ils expliquent pourquoi la glutamine attire l’attention en nutrition clinique.

Soutien à la synthèse des protéines

Processus de digestion

Quand on mange des aliments riches en protéines : viande, œufs, légumineuses, la glutamine qu’ils contiennent est libérée au moment de la digestion. Une partie est utilisée immédiatement par les cellules intestinales, une autre passe dans le sang pour servir de matière première à la synthèse des protéines dans d’autres tissus, comme les muscles.

Interaction avec la flore intestinale

L’intestin, c’est aussi un écosystème peuplé de milliards de bactéries. Certaines études suggèrent que la glutamine pourrait influencer la composition du microbiote et augmenter la production d’IgA sécrétoires, ces anticorps locaux qui contribuent à l’équilibre des muqueuses (Chen et al., 2019). Ces observations ne sont pas encore traduites en recommandations officielles, mais elles ouvrent des pistes intéressantes sur l’interaction entre glutamine et flore intestinale.

Carences en glutamine

Signes et symptômes d’une carence

Une carence en glutamine n’a rien d’évident à diagnostiquer. Cet acide aminé est produit naturellement par le corps, mais en cas de stress important, d’effort prolongé ou de maladie, les besoins peuvent dépasser la capacité de production.

Fatigue chronique

La fatigue persistante, qui ne s’explique pas seulement par un manque de sommeil ou un entraînement soutenu, pourrait être liée à une baisse de glutamine. Dans plusieurs contextes cliniques, on a observé des concentrations plasmatiques diminuées lors de maladies aiguës ou de situations de stress intense (Dechelotte et al., 2006).

Problèmes d’immunité

Infections fréquentes

Lorsque les réserves s’épuisent, le système immunitaire peut être fragilisé.

Impact sur la performance sportive

Un organisme qui manque de glutamine peut avoir plus de mal à récupérer et à maintenir ses performances. Les muscles puisent dans leurs réserves pour alimenter l’intestin et le système immunitaire, ce qui réduit l’énergie disponible pour l’effort. Conséquence possible : une baisse de la résistance et une récupération plus lente.

Groupes à risque de carence

Sportifs et sportifs d’endurance

Les athlètes d’endurance sont parmi les plus exposés. Lors d’entraînements répétés et longs, les réserves en glutamine peuvent chuter jusqu’à 50 %, selon certaines observations (Castell, 2002). Les nageurs, triathlètes ou marathoniens sont donc des profils étudiés de près par la recherche.

Personnes sous stress physique ou émotionnel

Impacts sur la santé globale

Une opération chirurgicale, une infection sévère ou même un stress émotionnel chronique peuvent perturber l’équilibre. Dans ces contextes, la glutamine devient dite « conditionnellement essentielle » : le corps ne peut plus en produire assez pour couvrir ses besoins.

Importance de l’auto-évaluation

Chez les personnes fragilisées, une surveillance peut être utile. Fatigue anormale, digestion perturbée, baisse de résistance aux infections : autant de signaux qui devraient inviter à consulter un professionnel de santé et à évaluer, le cas échéant, l’apport en glutamine.

Solutions pour éviter la carence

Alimentation riche en glutamine

La première solution reste l’alimentation. En variant les sources de protéines animales et végétales (viande, poisson, tofu, céréales, légumes comme les épinards), on couvre la plupart des besoins quotidiens.

Supplémentation en glutamine

Choisir le bon complément alimentaire

Dans certains cas précis, une supplémentation peut être envisagée. Les références de qualité affichent une pureté d’au moins 99 %, issues de fermentation végétale (comme le maïs non OGM). Il est important d’éviter les produits avec additifs ou édulcorants inutiles.

Meilleures pratiques de supplémentation

Les dosages varient selon les situations. Chez les sportifs, des protocoles avec 6 g/jour ont montré des effets intéressants sur la récupération musculaire (Krzywkowski et al., 2001). En nutrition clinique, les patients en soins intensifs reçoivent plutôt des dipeptides de glutamine adaptés à leur état. Dans tous les cas, l’accompagnement par un professionnel reste essentiel : une supplémentation mal utilisée peut ne pas être efficace, voire inadaptée.

Sources
  • Lu, T.-L., Zheng, A.-C., Suzuki, K., Lu, C.-C., Wang, C.-Y., & Fang, S.-H. (2024). Supplementation of L-glutamine enhanced mucosal immunity and improved hormonal status of combat-sport athletes.
  • Ramezani Ahmadi, A., Rayyani, E., Bahreini, M., & Mansoori, A. (2019). The effect of glutamine supplementation on athletic performance, body composition, and immune function: A systematic review and a meta-analysis of clinical trials.
  • Zhou, Q., Verne, M. L., Fields, J. Z., & Lefante, J. J. (2019). Randomised placebo-controlled trial of dietary glutamine supplements for postinfectious irritable bowel syndrome.
  • Chen, et al. (2019). Effects of glutamine supplementation on intestinal barrier, microbiota, and immune function.
  • Dechelotte, P., Hasselmann, M., Cynober, L., Allaouchiche, B., Coeffier, M., Hecketsweiler, B., … Bleichner, G. (2006). L-alanyl-L-glutamine dipeptide-supplemented total parenteral nutrition reduces infectious complications and glucose intolerance in critically ill patients: the French controlled, randomized, double-blind, multicenter study.
  • Castell, L. M. (2002). Glutamine supplementation in vitro and in vivo, in exercise and in immunodepression.
  • Krzywkowski, K., Petersen, E. W., Ostrowski, K., Link-Amster, H., Boza, J., Halkjaer-Kristensen, J., & Pedersen, B. K. (2001). Effect of glutamine and protein supplementation on exercise-induced decreases in salivary IgA.

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