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Différence entre curcuma et curcumine : On vous explique

Différence entre curcuma et curcumine : On vous explique
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Si le curcuma est une épice dorée que l’on glisse volontiers dans un plat, la curcumine, elle, en est le cœur actif. Le premier est une plante complète, riche en amidon, huiles essentielles et pigments naturels ; la seconde est une molécule précise, extraite de ce rhizome, responsable de sa couleur et de la plupart de ses effets étudiés. En clair : le curcuma nourrit, la curcumine agit. C’est cette différence de concentration et d’assimilation qui explique pourquoi on retrouve aujourd’hui la curcumine dans des formules optimisées, souvent bien plus efficaces que l’épice brute.

Qu’est-ce que le curcuma et la curcumine ?

Définition du curcuma

Originaire d’Asie, le curcuma (Curcuma longa) est un rhizome de la famille du gingembre. Séché puis réduit en poudre, il colore les plats d’un jaune éclatant et leur apporte un goût chaud, légèrement poivré. Mais derrière l’épice se cache une véritable plante médicinale traditionnelle, utilisée depuis des siècles dans la médecine ayurvédique pour soutenir la digestion et le bon fonctionnement du foie.

Le curcuma contient une mosaïque de composés : des amidon, des huiles essentielles, et surtout des curcuminoïdes. Ces derniers ne représentent qu’une petite fraction de la plante : environ 2 à 5 %, mais concentrent ses pigments et propriétés les plus intéressantes.

Définition de la curcumine

La curcumine, ou diféruloyl-méthane, est la molécule active principale du curcuma. C’est elle qui lui donne sa teinte jaune orangée si caractéristique. Elle appartient à la famille des polyphénols, des substances végétales reconnues pour leurs propriétés antioxydantes.

Mais contrairement à ce que l’on imagine, manger du curcuma ne suffit pas à en bénéficier pleinement : la curcumine est très peu biodisponible. Cela signifie qu’une fois ingérée, elle est mal absorbée par l’intestin et éliminée rapidement. Pour obtenir les effets observés dans certaines études, il faudrait consommer des quantités considérables d’épice chaque jour.

C’est la raison pour laquelle elle est souvent extraitée et concentrée dans des compléments alimentaires.

Origine et extraction

Pour isoler la curcumine, on part des rhizomes séchés de Curcuma longa, qui sont ensuite broyés puis soumis à des procédés d’extraction douce, généralement à base d’éthanol végétal. Le but : obtenir une poudre très concentrée en curcuminoïdes, débarrassée des éléments inactifs. Certaines marques choisissent d’y associer de la pipérine (l’actif du poivre noir), connue pour augmenter l’absorption, mais cet ajout peut grandement irriter la digestion ou interagir avec certains médicaments.

Notre curcumine, issu de la technologie TurmiPure Gold®, a trouvé une alternative : la curcumine y est micro-encapsulée dans une matrice végétale, ce qui permet une absorption jusqu’à 22 fois supérieure, sans recours à la pipérine et sans inconfort digestif.

Concentration en curcumine

Là où le curcuma culinaire contient quelques pourcents de curcumine, un extrait standardisé peut en renfermer jusqu’à 95 %. C’est cette différence qui change tout : dans l’assiette, on savoure l’épice ; dans une gélule, on apporte à l’organisme une dose active, mesurable et assimilable. Par exemple, une de nos gélules de Curcumine Bio contient 300 mg de TurmiPure Gold®, une forme brevetée dont la biodisponibilité naturelle surpasse largement celle des extraits classiques.

Bienfaits du curcuma et de la curcumine pour la santé

Sous sa couleur dorée, le curcuma cache un monde de subtilités biologiques. Ses composés, en particulier la curcumine, ont fait l’objet d’un grand nombre d’études, souvent avec prudence, parfois avec enthousiasme.

Effets anti-inflammatoires

C’est sans doute le champ le plus étudié. De nombreux travaux suggèrent que la curcumine pourrait moduler certaines réactions inflammatoires de l’organisme, en agissant sur les médiateurs chimiques qui les déclenchent (Lee et al., 2023, Nutrients).

Concrètement, cela ne veut pas dire qu’elle “éteint” l’inflammation, mais qu’elle pourrait aider à rétablir un équilibre lorsque le corps s’emballe, un phénomène impliqué dans l’arthrose, les gênes musculaires ou encore les inflammations cutanées.

Des études cliniques, comme celle menée par Paultre et al. (2021, BMJ Open Sport & Exerc. Med.), ont observé chez des personnes souffrant d’inconfort articulaire une amélioration du confort et de la mobilité après plusieurs semaines de supplémentation en curcumine.

Ces effets restent conditionnels, mais ils renforcent l’idée que cette molécule pourrait soutenir la flexibilité articulaire.

Propriétés digestives

Le curcuma n’a pas volé sa réputation d’allié du confort digestif. Il aide à soutenir une fonction hépatique normale, contribue à la sécrétion physiologique de la bile et favorise la digestion des graisses. Ces effets s’expliquent par la présence combinée de curcuminoïdes et d’huiles essentielles, qui participent à stimuler les sécrétions digestives et biliaires.
La curcumine, isolée, semble prolonger cette action : certaines études, comme celle de Kongkam et al. (2021, Journal of Gastroenterology and Hepatology), suggèrent qu’elle pourrait contribuer à améliorer la tolérance digestive et soutenir le foie en cas de surcharge métabolique.

Ces observations restent prudentes, mais elles confirment la complémentarité entre la plante entière et sa molécule active.

Prévention des maladies

Sur ce terrain, la science avance à pas mesurés. La curcumine est étudiée depuis plusieurs décennies pour son rôle potentiel dans la protection cellulaire, un domaine où ses propriétés antioxydantes sont particulièrement mises en avant. En neutralisant certains radicaux libres, elle pourrait contribuer à limiter le stress oxydatif, un processus impliqué dans le vieillissement cellulaire et de nombreuses pathologies chroniques.

Études sur le cancer

Certaines équipes de recherche se sont intéressées à la manière dont la curcumine interagit avec les mécanismes de prolifération cellulaire.

Des travaux in vitro (Kunnumakkara et al., 2008, Cancer Letters) ont montré qu’elle pouvait inhiber la croissance de certaines lignées tumorales en laboratoire.

Ces résultats ne sont toutefois pas transposables à l’humain : aucune preuve clinique solide ne permet aujourd’hui de considérer la curcumine comme un agent de prévention ou de traitement du cancer. Les chercheurs évoquent plutôt une piste prometteuse, dont la traduction pratique reste à confirmer.

Troubles neurodégénératifs (Alzheimer)

Plus récemment, l’attention s’est tournée vers le cerveau. Certaines études explorent la capacité de la curcumine à traverser la barrière hémato-encéphalique et à agir sur des marqueurs du stress oxydatif impliqués dans la maladie d’Alzheimer.

Les résultats restent préliminaires : des travaux sur animaux ont observé une réduction de l’accumulation de plaques amyloïdes, mais les essais humains sont encore trop limités pour conclure.

Formes de consommation

Utilisation culinaire du curcuma

Avant d’être une molécule de laboratoire, le curcuma est une épice de cuisine. En poudre ou frais, il colore les plats, relève les sauces et parfume les laits végétaux. En l’utilisant en cuisine, on profite d’une partie de ses vertus digestives reconnues, notamment lorsqu’il est associé à une matière grasse : un filet d’huile d’olive, un lait de coco, qui facilite la dissolution de ses curcuminoïdes.

Mais il faut être lucide : dans un curry ou une soupe, les quantités sont modestes. Le curcuma culinaire agit davantage comme soutien quotidien, que comme apport concentré. Il entretient la digestion, sans atteindre les concentrations étudiées dans les recherches cliniques sur la curcumine.

Infusions et autres formes

Le curcuma s’apprécie aussi dans les boissons chaudes, comme le célèbre golden latte, à base de lait végétal, de curcuma, de gingembre et d’une pointe de poivre. Une recette traditionnelle qui mise sur la synergie naturelle des épices.

On le retrouve également sous forme d’infusion, parfois associé à la cannelle, au fenouil ou au citron. Ces préparations, bien qu’agréables et digestives, ne permettent pas une assimilation optimale de la curcumine : l’eau n’en extrait qu’une faible fraction. Leur intérêt reste donc plaisir et confort digestif, plus que supplémentation active.

Dosages recommandés et précautions d’usage

Dosages pour des effets maximaux

Dans le cadre d’une alimentation équilibrée, saupoudrer du curcuma dans les plats suffit à soutenir la digestion et le fonctionnement du foie, conformément aux allégations reconnues.

Pour les personnes souhaitant un effet ciblé sur la souplesse articulaire ou la fonction hépatique, les études cliniques évoquent généralement des dosages compris entre 200 et 500 mg de curcumine hautement biodisponible par jour, selon la forme utilisée. Une gélule quotidienne de Curcumine Bio TurmiPure Gold® (300 mg) correspond ainsi à un dosage efficace et bien toléré, sans recours à la pipérine.

Effets indésirables potentiels

Le curcuma et la curcumine sont globalement bien tolérés lorsqu’ils sont consommés dans les quantités recommandées. Néanmoins, à très forte dose, certaines personnes peuvent ressentir de légers troubles digestifs : ballonnements, flatulences, selles plus molles. Ces désagréments sont le plus souvent transitoires et liés à la stimulation de la bile.
Les personnes souffrant d’ulcère gastrique, de pathologies biliaires (calculs, obstruction) ou d’atteintes hépatiques importantes devraient éviter les suppléments concentrés sans avis médical.

Interactions avec les médicaments

La prudence s’impose si vous suivez un traitement médicamenteux. La curcumine peut interagir avec certains anticoagulants, antiplaquettaires, antidiabétiques ou anti-inflammatoires, en renforçant leurs effets. Elle est également déconseillée pendant une chimiothérapie ou radiothérapie, car elle pourrait interférer avec les traitements.
En revanche, le curcuma utilisé comme épice alimentaire ne présente pas de contre-indication connue.
Enfin, les femmes enceintes ou allaitantes, ainsi que les enfants, devraient éviter les compléments concentrés, le temps que la recherche clinique sur ces populations soit plus complète.

Sources
  • Lee, C. et al. (2023). Curcumin and inflammation: modulation of molecular markers in human studies. Nutrients.
  • Paultre, K. et al. (2021). Efficacy of curcumin supplementation on joint discomfort in adults: a randomized controlled trial. BMJ Open Sport & Exercise Medicine.
  • Kongkam, P. et al. (2021). Effects of curcumin on gastrointestinal function and hepatic parameters in metabolic overload. Journal of Gastroenterology and Hepatology.
  • Kunnumakkara, A. B., Anand, P., & Aggarwal, B. B. (2008). Curcumin inhibits proliferation, invasion, angiogenesis and metastasis of different cancers through interaction with multiple cell signaling proteins. Cancer Letters.

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