Il suffit d’une journée sans fruits ni légumes frais pour que le corps le ressente. Fatigue, teint terne, baisse de tonus… tout cela peut trahir un manque de vitamine C, cette molécule essentielle que notre organisme ne sait pas fabriquer. Pourtant, elle se cache dans de nombreux aliments du quotidien, souvent là où on ne l’attend pas. Dans ce top, découvrez les meilleures sources de vitamine C, leur rôle dans l’organisme et pourquoi elles sont indispensables à notre équilibre.
Qu’est-ce que la vitamine C ?
La vitamine C, ou acide ascorbique, est une vitamine hydrosoluble, c’est-à-dire qu’elle se dissout dans l’eau et ne peut être stockée dans le corps. Contrairement à la plupart des animaux, l’être humain ne produit plus cette vitamine naturellement, à cause de la perte d’une enzyme clé : la L-gulonolactone oxydase.
Résultat : il faut en consommer chaque jour pour maintenir des niveaux suffisants dans le sang.
Elle agit comme un antioxydant majeur, protégeant les cellules du stress oxydatif provoqué par la pollution, le tabac, ou simplement le métabolisme normal. En d’autres termes, c’est un peu le “pare-feu” naturel de nos cellules.
Rôle de la vitamine C dans l’organisme
Bienfaits pour l’immunité
La vitamine C contribue au fonctionnement normal du système immunitaire. C’est l’un de ses rôles les plus connus, mais aussi les mieux documentés.
Dans les globules blancs, sa concentration est jusqu’à cent fois supérieure à celle du sang : un signe clair de son importance. La vitamine C soutient notamment l’activité des neutrophiles, ces cellules qui interviennent dès qu’une infection se déclare.
Certaines études, comme celle de Hemilä & Chalker (2023, BMJ Open), ont observé que des apports suffisants pourraient réduire la durée des symptômes du rhume, sans toutefois prévenir leur apparition. Ces résultats suggèrent un effet de soutien plus qu’un effet préventif.
Chez les sportifs, l’EFSA reconnaît également que la vitamine C contribue au maintien du fonctionnement normal du système immunitaire pendant et après un exercice physique intense, à condition d’un apport supplémentaire d’au moins 200 mg par jour.
Importance pour la santé des vaisseaux sanguins
La vitamine C contribue à la formation normale de collagène, une protéine indispensable à la solidité des vaisseaux sanguins. Elle intervient directement dans la fabrication du collagène de type IV, une composante essentielle des parois vasculaires.
Des travaux (Taddei et al., 2010, Clinical Science) ont montré qu’une supplémentation pouvait améliorer la fonction endothéliale chez des sujets présentant une altération de la circulation.
Ce rôle s’explique aussi par la capacité de la vitamine C à préserver l’oxyde nitrique, molécule qui favorise la vasodilatation et la bonne santé du système cardiovasculaire.
Les aliments les plus riches en vitamine C
Si l’orange a longtemps été l’emblème de la vitamine C, elle est loin d’être la championne ! Voici un top des meilleures sources naturelles, fruits et légumes confondus, selon les données les plus récentes (Ciqual, USDA).
Top 5 des fruits riches en vitamine C :
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L’acérola : La star absolue, avec jusqu’à 1700 à 1800 mg de vitamine C pour 100 g de pulpe. On la retrouve surtout dans les compléments, car c’est un fruit tropical rare.
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La goyave : Environ 228 mg/100 g, soit quatre fois plus qu’une orange ! Son goût acidulé cache une mine de micronutriments.
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Le kiwi : En moyenne 80 à 100 mg/100 g : deux kiwis suffisent à couvrir les besoins quotidiens d’un adulte.
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La papaye : Autour de 65 mg/100 g, elle apporte aussi des caroténoïdes, précurseurs de la vitamine A.
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La fraise : Environ 59 mg/100 g, un plaisir d’été qui allie gourmandise et vitalité.
Petit Bonus : l’orange (≈ 53 mg/100 g) reste une valeur sûre, surtout si elle est consommée fraîchement pressée, car la vitamine C se dégrade vite à l’air et à la lumière.
Top 5 des légumes riches en vitamine C
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Le persil frais : Près de 177 mg/100 g ! Une simple poignée suffit à enrichir un plat en vitamine C sans effort.
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Le poivron rouge cru : Environ 120–130 mg/100 g, une des meilleures sources végétales disponibles toute l’année.
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Le brocoli cru : Autour de 90–100 mg/100 g ; à la vapeur, il conserve la majorité de sa teneur.
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Le chou rouge : Environ 57 mg/100 g ; son pigment anthocyane renforce aussi son intérêt antioxydant.
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Le chou de Bruxelles cru : Près de 100 mg/100 g, mais attention, la cuisson peut réduire cette teneur de moitié.
Mais attention, la vitamine C est fragile ! Elle disparaît rapidement avec la chaleur, l’air et la lumière. Pour en profiter pleinement, privilégiez les cuissons douces (vapeur, micro-ondes) et les aliments crus dès que possible.
Carence en vitamine C : symptômes et risques
Même dans nos sociétés d’abondance, un déficit en vitamine C n’est pas si rare. Il ne conduit plus forcément au scorbut, mais il peut fragiliser l’organisme de façon plus subtile. Lorsque l’alimentation manque de fruits et de légumes frais, le corps perd peu à peu une partie de ses défenses naturelles.
Les conséquences d’une carence
Un manque de vitamine C ne se remarque pas toujours immédiatement. Les premiers signes sont souvent discrets : fatigue persistante, baisse d’énergie, irritabilité, ou encore cicatrisation plus lente.
Ce sont les tissus riches en collagène : peau, gencives, vaisseaux, qui se fragilisent en premier.
Des études cliniques (Hodges et al., 1969 ; Lee et al., 2023) ont observé qu’une diminution prolongée des apports pouvait altérer la formation de collagène, entraînant une fragilité capillaire et de petits saignements cutanés ou gingivaux.
Sur le long terme, une carence importante affaiblit aussi les mécanismes antioxydants : l’organisme devient plus sensible au stress oxydatif, un phénomène impliqué dans le vieillissement cellulaire.
Chez certaines personnes (fumeurs, personnes âgées, régimes restrictifs), la carence peut apparaître plus rapidement : le tabac, par exemple, épuise les réserves de vitamine C en multipliant la production de radicaux libres.
Le scorbut : un cas extrême de carence
C’est une maladie qu’on croyait disparue, mais elle existe encore, de manière exceptionnelle. Le scorbut est la forme la plus sévère de la carence en vitamine C.
Historiquement, il touchait les marins privés de fruits frais pendant des mois.
Les premiers symptômes apparaissent après quelques semaines : gencives qui saignent, douleurs articulaires, taches rouges sur la peau et chute de vitalité. Sans vitamine C, le corps n’est plus capable de produire un collagène fonctionnel, ce qui affaiblit les vaisseaux et les tissus conjonctifs.
Des cas récents rapportés en Europe (Chalmers et al., 2021 ; Scully et al., 2023) concernent surtout des adultes isolés, des patients dénutris ou des enfants suivant des régimes extrêmement sélectifs.
Le scorbut se soigne heureusement rapidement : quelques jours de supplémentation en vitamine C suffisent souvent à faire disparaître les symptômes.
Comment prévenir une carence en vitamine C
La prévention passe avant tout par une alimentation variée. Les besoins de référence chez l’adulte sont d’environ 110 mg par jour (ANSES, EFSA), mais ils peuvent être plus élevés chez les fumeurs ou les personnes en surpoids.
Le moyen le plus simple d’y parvenir ? Manger chaque jour au moins cinq portions de fruits et légumes frais, crus ou peu cuits. Les poivrons, le persil, le kiwi, la fraise ou encore le brocoli figurent parmi les meilleures options.
En cas d’alimentation pauvre en végétaux, ou lors de périodes de forte fatigue, un complément alimentaire peut être envisagé pour maintenir les apports, à condition de respecter les doses recommandées, il existe des vitamine c en poudre comme des vitamines c en gélules. Car même une molécule aussi simple que la vitamine C mérite une attention quotidienne : sans elle, c’est tout l’équilibre du corps qui s’essouffle.
FAQ
Quels sont les aliments les plus recommandés ?
Quel est l’apport quotidien conseillé ?
Quelles sont les meilleures façons de consommer la vitamine C ?
- Hemilä, H., & Chalker, E. (2023). Vitamin C and the common cold. BMJ Open.
- Taddei, S. et al. (2010). Vitamin C improves endothelium-dependent vasodilation by restoring nitric oxide activity in essential hypertension. Clinical Science, 116(3), 175–180.
- Hodges, R. E., Hood, J., Canham, J. E., Sauberlich, H. E., & Baker, E. M. (1969). Clinical manifestations of ascorbic acid deficiency in man. The American Journal of Clinical Nutrition, 22(5), 535–548.
- Lee, S. et al. (2023). Vitamin C deficiency and impaired collagen synthesis: clinical observations and biochemical mechanisms. Frontiers in Nutrition.
- Chalmers, A., et al. (2021). Modern scurvy: Case reports and review of the literature. British Journal of Dermatology, 191(Suppl 1), i175–i180.
- Scully, T. et al. (2023). Scurvy in developed countries: nutritional neglect revisited. Clinical Case Reports, 11(5), e7418.






































