Le gluconate de zinc est l’une des formes les plus répandues de zinc utilisées dans les compléments alimentaires et certains médicaments. S’il est autant cité, c’est parce qu’il offre un compromis intéressant : une bonne tolérance digestive, une biodisponibilité correcte et une utilisation documentée dans plusieurs contextes de santé. Mais il faut être clair dès le départ : le gluconate de zinc n’est pas la forme la plus absorbable ni la plus innovante. Il reste néanmoins une référence historique, en particulier dans le traitement des carences en zinc et dans certaines indications validées par les autorités de santé.
- Qu’est-ce que le gluconate de zinc ?
- Historique et utilisation en France
- Bienfaits du gluconate de zinc
- Intégration dans la routine santé
- Dangers et effets secondaires
Qu’est-ce que le gluconate de zinc ?
Le gluconate de zinc est un sel minéral hydrosoluble. Il résulte de la combinaison d’un ion zinc avec de l’acide gluconique, un dérivé du glucose. Sa formule chimique est C₁₂H₂₂O₁₄Zn. Comme pour tous les sels de zinc, l’élément important est la part de zinc élémentaire qu’il contient : environ 14 %, ce qui est faible comparé à d’autres sels comme l’oxyde de zinc (près de 80 %) ou le chlorure de zinc (environ 48 %).
En pratique, cela signifie que les comprimés de gluconate de zinc apportent une quantité de zinc absorbable plus faible à dose équivalente.
Formes disponibles sur le marché
Le gluconate de zinc se retrouve sous plusieurs présentations :
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Comprimés et gélules destinés à la supplémentation orale.
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Sirops, souvent proposés aux enfants dans le cadre des recommandations de l’OMS pour certaines diarrhées.
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Pastilles à sucer, utilisées depuis les années 1980 dans les infections respiratoires, notamment les rhumes.
Comparaison avec d’autres sels de zinc
Toutes les formes de zinc ne sont pas absorbées de la même façon. Une étude utilisant des isotopes stables a montré que l’absorption fractionnelle du gluconate de zinc (environ 19 %) était supérieure à celle du sulfate de zinc (moins de 9 %), mais inférieure à celle de l’aspartate de zinc (plus de 34 %).
Cela place le gluconate dans une catégorie intermédiaire : mieux assimilé que certains sels classiques, mais pas aussi performant que des formes plus récentes comme le bisglycinate de zinc ou l’aspartate.
Historique et utilisation en France
Découverte et développement
Le gluconate de zinc n’a pas d’histoire française spécifique documentée, mais son usage a été largement diffusé à partir des recommandations internationales. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) l’a intégré très tôt dans ses protocoles, en particulier sous forme de sirop ou de comprimé, pour accompagner le traitement de la diarrhée chez l’enfant.
Usages traditionnels et modernes
Les utilisations médicales se sont multipliées au fil des décennies :
- Dans les affections respiratoires, avec des pastilles utilisées pour réduire la durée des symptômes, même si les résultats restent contrastés.
- Dans certaines maladies gastro-intestinales comme la colite ulcéreuse, où des améliorations nutritionnelles ont été observées.
- Chez les patients sous hémodialyse, avec des bénéfices rapportés sur le statut glycémique et lipidique.
Bienfaits du gluconate de zinc
Bienfaits pour la santé
Renforcement du système immunitaire
Le zinc est reconnu par l’EFSA comme contribuant au fonctionnement normal du système immunitaire. C’est un rôle fondamental : sans apports suffisants, les cellules de défense perdent en efficacité.
Dans certaines recherches, le gluconate de zinc a également été étudié pour sa capacité à réduire la durée des infections respiratoires, même si les résultats restent variables d’une étude à l’autre (Hemilä & Chalker, 2015 ; PMC172506).
Autrement dit, il ne s’agit pas d’un “remède miracle”, mais d’un soutien possible pour maintenir une réponse immunitaire optimale, en particulier chez les personnes carencées.
Propriétés anti-inflammatoires
Au-delà de son action immunitaire, le zinc possède des propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires bien documentées.
Certaines études (Haase & Rink, 2017 ; PMC5306179) indiquent qu’il pourrait moduler la réponse pro-inflammatoire en freinant l’activité de molécules comme le facteur nucléaire NF-κB.
Cela signifie que le zinc joue un rôle dans la régulation des réactions inflammatoires, un peu comme un chef d’orchestre qui évite que l’ensemble devienne trop bruyant.
Effets sur la cicatrisation de la peau
Le zinc contribue au processus de division cellulaire.
Ce mécanisme explique pourquoi il est essentiel à la réparation tissulaire et à la cicatrisation. Des travaux cliniques (Sharquie et al., 2012 ; PMC4120804) montrent qu’une supplémentation peut accélérer la guérison de plaies cutanées en stimulant la régénération cellulaire et en réduisant l’inflammation locale.
Usages thérapeutiques
Amélioration de la santé capillaire
La santé des cheveux dépend elle aussi du statut en zinc. Une carence peut conduire à une alopécie (Kil et al., 2010 ; PMC2820120). Certaines études suggèrent qu’une supplémentation, y compris sous forme de gluconate, pourrait soutenir la repousse dans des contextes spécifiques, mais les résultats doivent être interprétés avec prudence.
Utilisation dans les cosmétiques
Dans les soins de la peau, le gluconate de zinc est recherché pour ses propriétés séborégulatrices et apaisantes. Il est utilisé dans de nombreux produits dermatologiques pour limiter l’excès de sébum, réduire les imperfections et contribuer au confort cutané (Kalinowska-Lis et al., 2018).
Il est souvent associé à d’autres actifs dans les gels nettoyants, crèmes ou shampoings.
Intégration dans la routine santé
Compléments alimentaires : recommandations
Pour la supplémentation, les apports de référence fixés par l’EFSA se situent entre 8 et 11 mg de zinc par jour pour un adulte.
Chez l’enfant, l’OMS recommande des dosages adaptés et réduits (5–10 mg/jour), afin de limiter les effets indésirables comme les nausées.
Aliments riches en zinc
L’alimentation reste une source essentielle : les huîtres sont championnes toutes catégories (plus de 90 mg/100 g), suivies du foie de bœuf (5,2 mg/100 g) et de la viande rouge (5,1 mg/100 g).
Ces apports alimentaires suffisent souvent à couvrir les besoins, sauf en cas de régime particulier ou de pathologie qui réduit l’absorption.
Mise en pratique des conseils de prise
Pour améliorer l’assimilation, les experts recommandent d’éviter la prise simultanée avec des aliments riches en phytates (présents dans les céréales complètes et les légumineuses), qui réduisent l’absorption.
Prendre le zinc à jeun peut légèrement augmenter son assimilation, mais cela n’est pas indispensable et peut accentuer les inconforts digestifs.
En pratique, il est donc conseillé de le prendre avec un petit repas léger si l’estomac est sensible.

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Dangers et effets secondaires
Risques liés à une surconsommation
Symptômes d'une overdose
Le zinc est indispensable, mais au-delà d’un certain seuil, il perd son rôle protecteur et devient délétère.
Plusieurs travaux indiquent qu’une consommation quotidienne comprise entre 50 et 150 mg peut entraîner des troubles digestifs tels que nausées, diarrhées, douleurs abdominales ou maux de tête.
À partir de 200 mg par jour, les vomissements sont fréquents et parfois violents (Plum et al., 2010 ; Fosmire, 1990).
Ces valeurs sont largement supérieures aux apports recommandés, mais elles rappellent combien un excès peut rapidement déséquilibrer l’organisme.
Interactions médicamenteuses
Pris au mauvais moment, le zinc peut limiter l’efficacité de certains traitements. Avec les antibiotiques de type tétracyclines ou fluoroquinolones, il forme des complexes insolubles qui en réduisent l’absorption.
Les supplémentations prolongées à fortes doses peuvent aussi induire une carence en cuivre, responsable d’anémie. Enfin, la prise conjointe de compléments en fer peut diminuer l’absorption du zinc, d’où l’importance d’espacer leur consommation.
Contre-indications à connaître
La prudence est de mise chez certains publics : les personnes souffrant déjà d’une carence en cuivre, les patients sous hémodialyse et les femmes enceintes, qui doivent bénéficier d’un suivi médical adapté.
Dans ces cas, l’équilibre entre bénéfices et risques doit être évalué par un professionnel de santé.
Effets indésirables possibles
Problèmes digestifs
C’est l’inconvénient le plus souvent rapporté. Le gluconate de zinc peut provoquer des nausées, une sensation d’arrière-goût métallique ou une irritation gastrique.
Des études indiquent que ces troubles touchent une part importante des utilisateurs, en particulier chez l’enfant où les vomissements sont fréquents.
C’est d’ailleurs pour cette raison que l’OMS a abaissé la dose recommandée de 20 mg à 5–10 mg par jour afin d’améliorer la tolérance.
Réactions allergiques
La littérature scientifique ne rapporte pas de réactions allergiques typiques liées au gluconate de zinc. Les rares effets indésirables décrits concernent presque exclusivement l’appareil digestif et disparaissent à l’arrêt du complément.
Impact sur la peau
Contrairement à certains minéraux irritants, le zinc ne provoque pas d’effets cutanés indésirables documentés.
FAQ
Combien de temps pour ressentir des effets ?
Quelle est la meilleure forme de zinc ?
Faut-il des précautions pour les enfants ?
- Fosmire, G. J. (1990). Zinc toxicity. American Journal of Clinical Nutrition, 51(2), 225-227.
- Haase, H., & Rink, L. (2017). The immune system and the impact of zinc during aging. Immunity & Ageing, 14(1), 16.
- Hemilä, H., & Chalker, E. (2015). Zinc lozenges and the common cold: a meta-analysis comparing zinc acetate and zinc gluconate, and the role of zinc dosage. JRSM Open, 6(6), 205427041559223.
- Kalinowska-Lis, U., Szewczyk, E. M., & Janicka, M. (2018). Zinc-containing compounds for personal care applications. International Journal of Cosmetic Science, 40(4), 319-327.
- Kil, M. S., Kim, C. W., & Kim, S. S. (2010). Analysis of serum zinc and copper concentrations in hair loss. Annals of Dermatology, 22(4), 405-409.
- Plum, L. M., Rink, L., & Haase, H. (2010). The essential toxin: impact of zinc on human health. International Journal of Environmental Research and Public Health, 7(4), 1342-1365.
- Sharquie, K. E., Najim, R. A., & Farjou, I. B. (2012). Oral zinc sulfate in the treatment of recalcitrant viral warts: randomized placebo-controlled clinical trial. British Journal of Dermatology, 166(2), 362-368.