Douleurs, raideurs, difficultés à bouger : l’arthrose du genou touche près de 240 millions de personnes dans le monde. Face aux limites des médicaments classiques, beaucoup recherchent désormais des solutions naturelles, notamment parmi les compléments alimentaires. Mais attention : tous ces produits ne se valent pas. Une étude récente, publiée en mars 2025 dans la revue scientifique Frontiers in Nutrition, vient justement d’évaluer précisément l'efficacité de 24 compléments alimentaires pour identifier les meilleurs.
- Comment l'étude a-t-elle été menée ?
- Trois compléments alimentaires sortent clairement du lot
- Deux autres compléments intéressants, mais moins efficaces
- Une étude solide, mais à nuancer
Comment l'étude a-t-elle été menée ?
Cette recherche regroupe 22 essais cliniques (études randomisées) impliquant 2 777 participants souffrant d’arthrose du genou. Les chercheurs ont utilisé une méthode spéciale appelée méta-analyse en réseau, qui permet de comparer plusieurs traitements même s’ils n’ont pas été testés directement entre eux dans les mêmes études.
Deux critères clés ont été utilisés pour évaluer précisément l’efficacité des compléments alimentaires :
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Le score WOMAC, une échelle qui mesure précisément la douleur, la raideur et la fonction physique. Plus ce score baisse, mieux c’est pour les patients.
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Le SUCRA, un outil statistique simple qui exprime en pourcentage la probabilité qu’un complément soit le plus efficace de tous (0 % = inefficace, 100 % = efficacité maximale).
Trois compléments alimentaires sortent clairement du lot
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Le NEM (membrane naturelle d’œuf) serait le meilleur complément contre la raideur du genou, avec un SUCRA de 95,8 % et une amélioration moyenne de −27,51 points sur le WOMAC (intervalle de confiance : −42,57 à −12,43). Son efficacité serait notamment liée à sa richesse naturelle en substances bénéfiques pour les articulations, comme le collagène, la chondroïtine et la glycosamine.
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L’Aflapin, un extrait spécial concentré de Boswellia serrata (plante de médecine ayurvédique), obtiendrait les meilleurs résultats pour réduire la douleur articulaire : SUCRA de 99,4 %, amélioration moyenne de −22,41 points (intervalle de confiance : −28,45 à −16,40). L'Aflapin serait plus efficace que d’autres extraits de cette plante, comme le 5-Loxin.
À noter : le Boswellia serrata, particulièrement mis en avant dans cette étude, est aussi l’un des ingrédients du Complexe Articulaire que nous proposons, sous sa forme brevetée Boswellia Boswellin®.
Ultra concentré en MSM, Glucosamine et Chondroïtine, notre complexe articulaire est renforcé en Boswellia Boswellin® et Vitamine C Quali®-C.
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L’E-OA-07 est une formule à base de sept plantes : gingembre, ashwagandha, boswellia, oroxylum indicum, smilax china, pluchea lanceolata et commiphora mukul (guggul). Cette combinaison améliorerait nettement la fonction physique (mouvements plus faciles, meilleure mobilité) et réduirait fortement le score total WOMAC. Concrètement, la baisse moyenne serait de −23,7 points pour la fonction (intervalle de confiance : −32,28 à −16,18) et −32,4 points sur le WOMAC total (intervalle de confiance : −42,92 à −21,85), avec un excellent SUCRA de 99,2 %.
Deux autres compléments intéressants, mais moins efficaces
L’étude révèle aussi d’autres compléments intéressants :
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Le MSM (méthylsulfonylméthane), également présent dans notre complexe articulation, serait efficace contre la raideur (troisième place) avec un SUCRA de 91 % et une réduction moyenne de −16,2 points.
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Le PFP (peptide de peau de poisson), moins connu du grand public, aurait une efficacité notable sur la douleur avec un SUCRA de 87,2 % et une baisse moyenne de −9,6 points.
Cependant, des compléments connus comme la glucosamine (−1,59 points) ou la vitamine D (−7,06 points) obtiennent des résultats très proches du placebo, c'est-à-dire une efficacité quasi inexistante pour réduire les symptômes.
Une étude solide, mais à nuancer
Les chercheurs soulignent plusieurs points importants avant d’utiliser ces compléments alimentaires :
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La plupart des essais analysés étaient de courte durée (moins de trois mois), avec un nombre limité de patients (petits échantillons), ce qui incite à la prudence sur les résultats à long terme.
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Les effets secondaires possibles n’ont pas pu être évalués précisément, car les études ne donnaient pas assez d'informations à ce sujet.
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Un léger biais méthodologique a été relevé : quelques études ne détaillaient pas suffisamment la façon dont les patients avaient été sélectionnés (randomisation imprécise), et les chercheurs ont identifié une possible asymétrie dans leurs analyses (funnel plots), indiquant un éventuel biais de publication.
Source : Du P, Ajia A, Xiang Z, Zheng S, Hu C, Wang P. Efficacy of dietary supplements for treating knee osteoarthritis: a systematic review and network meta-analysis.