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Vitamine C et zinc : un duo pour renforcer le système immunitaire

Vitamine C et zinc : un duo pour renforcer le système immunitaire
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La vitamine C et le zinc sont deux nutriments dont on entend beaucoup parler à l’approche de l’hiver. Et pour cause : tous deux jouent un rôle dans le fonctionnement normal du système immunitaire. Sans leur présence en quantité suffisante, nos défenses se fragilisent, un peu comme un parapluie troué en pleine averse. Mais à quoi servent-ils vraiment ? Et que peut-on attendre d’eux pour traverser la saison sans encombre ?

Les bienfaits de la vitamine C pour le système immunitaire

La vitamine C, ou acide ascorbique, est avant tout un antioxydant puissant. Elle se concentre dans les globules blancs, ces soldats de l’immunité qui patrouillent dans l’organisme. Cette présence n’est pas un hasard : elle leur fournit l’énergie et la protection dont ils ont besoin pour bien faire leur travail.

Propriétés antioxydantes de la vitamine C

Protection des cellules

La vitamine C contribue à protéger les cellules contre le stress oxydatif. On peut la voir comme un bouclier moléculaire : elle neutralise les radicaux libres, ces particules instables qui abîment les membranes et l’ADN si elles sont en excès. Ce rôle de « pare-feu » permet de préserver l’intégrité des tissus, notamment lorsque le système immunitaire est activé.

Réduction du stress oxydatif

Autre atout : la vitamine C aide à régénérer la vitamine E sous sa forme active, ce qui renforce encore la protection antioxydante. C’est un peu comme recharger une batterie avant qu’elle ne soit vide, pour continuer à protéger efficacement les cellules.

Rôle dans la fonction immunitaire

Soutien des globules blancs

La vitamine C contribue au fonctionnement normal du système immunitaire. Dans les faits, elle soutient les globules blancs dans leurs missions : se déplacer rapidement jusqu’à la zone infectée, détruire les microbes et nettoyer les débris cellulaires. Ce n’est pas une promesse de « fabriquer plus » de globules blancs, mais bien d’optimiser le travail de ceux qui sont déjà là.

Orchestration de la réponse immunitaire

La vitamine C contribue à un métabolisme énergétique normal et participe à la synthèse de médiateurs immunitaires. On peut l’imaginer comme le chef d’orchestre d’un ensemble : sans elle, les instruments jouent chacun leur partition, mais pas toujours au bon moment ; avec elle, la réponse est mieux coordonnée.

Prévention des maladies

Réduction des infections respiratoires

Les recherches montrent que, chez les personnes soumises à un stress physique intense comme les sportifs d’endurance, une prise régulière de vitamine C (≥ 200 mg/jour) pourrait réduire la fréquence des infections respiratoires (Hemilä & Chalker, 2013). Dans la population générale, l’effet sur le nombre de rhumes n’est pas significatif, mais la régularité de l’apport reste importante pour maintenir les réserves de l’organisme.

Impact sur la durée de la maladie

Pour ceux qui attrapent tout de même un rhume, une supplémentation régulière pourrait réduire la durée des symptômes d’environ 8 % chez l’adulte et 14 % chez l’enfant (ODS, NIH).

Concrètement, cela signifie parfois gagner une demi-journée de confort sur un épisode banal, sans effet spectaculaire mais avec un intérêt pratique. À noter que chez les sportifs, la vitamine C contribue au maintien du fonctionnement normal du système immunitaire pendant et après un exercice intense dès 200 mg/jour en plus de l’apport recommandé.

Le rôle du zinc dans la guérison et la santé

Le zinc est un minéral discret mais essentiel. Présent dans tout l’organisme, il est impliqué dans plus de 300 réactions enzymatiques et contribue au fonctionnement normal du système immunitaire. Comme une charnière invisible mais indispensable, il permet à des dizaines de processus biologiques de se dérouler correctement, de la division cellulaire à la réparation des tissus.

Importance du zinc pour le système immunitaire

Réduction des inflammations

Le zinc participerait à la régulation de la réponse inflammatoire : il soutiendrait l’équilibre entre activation et résolution de l’inflammation. En effet, des travaux de Prasad (2014) décrivent son rôle dans la limitation du stress oxydatif et dans la modulation des cytokines pro-inflammatoires.

Participation au métabolisme cellulaire

Le zinc contribue à la synthèse normale de l’ADN et à la division cellulaire. Ces deux fonctions sont indispensables pour renouveler les cellules immunitaires et assurer leur disponibilité lorsque l’organisme en a besoin. Il joue aussi un rôle de cofacteur pour de nombreuses enzymes, soutenant la transformation des macronutriments en énergie utilisable, ce qui est crucial en période de réponse immunitaire.

Zinc et guérison

Accélération de la cicatrisation des plaies

Le zinc est l’un des minéraux les plus étudiés pour la cicatrisation. L’étude menée par Lin et ses collaborateurs en 2018 rappellent qu’un déficit peut ralentir la fermeture des plaies et retarder la régénération cutanée. À l’inverse, un apport suffisant favorise la formation d’un nouveau tissu et le remodelage de la peau. C’est un peu comme fournir les briques et le mortier nécessaires pour réparer rapidement un mur endommagé.

Rôle dans la synthèse des protéines

Ce minéral est impliqué dans la synthèse des protéines, ce qui conditionne la réparation des tissus musculaires et la production d’enzymes. Sans zinc, le processus de construction cellulaire fonctionne au ralenti, d’où son importance dans les périodes de convalescence ou après une blessure.

Zinc et santé cognitive

Impact sur la mémoire

Le zinc est présent en forte concentration dans l’hippocampe, la zone du cerveau impliquée dans la mémoire et l’apprentissage. Certaines observations suggèrent qu’un apport adéquat pourrait soutenir les performances cognitives, même si ces données restent à confirmer par des études cliniques robustes. (Sun R. et al., 2022)

Rôle dans les fonctions neurologiques

Au-delà de la mémoire, la même étude suggère que le zinc joue un rôle dans la communication neuronale et la modulation de certains neurotransmetteurs, en particulier dans le contexte du vieillissement ou de déficits nutritionnels. Ces données restent préliminaires chez l’humain.

Synergies entre vitamine C et zinc

Parler de vitamine C ou de zinc séparément a du sens… mais c’est lorsqu’on les associe que leur intérêt devient encore plus clair. Ces deux nutriments contribuent au fonctionnement normal du système immunitaire et leurs actions se complètent de manière cohérente.

Renforcement des défenses immunitaires

Complémentarité des effets

La vitamine C agit comme un antioxydant, tandis que le zinc sert de cofacteur pour de nombreuses enzymes impliquées dans l’immunité cellulaire. Ensemble, ils soutiennent le travail des globules blancs : la vitamine C protège ces cellules contre le stress oxydatif, tandis que le zinc leur permet de se multiplier et de fonctionner correctement. C’est un peu comme fournir à une équipe d’intervention à la fois l’équipement de protection et les outils dont elle a besoin pour être efficace.

Amélioration de l’absorption nutrimentaire

La vitamine C augmente l’absorption du fer non héminique, un point intéressant car le fer est essentiel pour la production de globules rouges et donc pour le transport d’oxygène vers les tissus. Ce soutien indirect vient compléter le rôle du zinc dans le métabolisme cellulaire, créant un terrain favorable à une réponse immunitaire optimale.

Réduction du risque de maladies

Protection contre les infections

Des revues comme celle de Gombart et al. (2020) montrent que les micronutriments agissent en synergie : un statut adéquat en vitamine C et en zinc pourrait réduire la susceptibilité aux infections. Dans des essais cliniques, leur combinaison a été associée à une diminution de la gravité et de la durée des symptômes lors d’infections respiratoires banales. On ne parle pas ici de prévention absolue, mais d’un soutien global des défenses naturelles.

Optimisation des réponses vaccinales

Un apport suffisant en zinc est associé à de meilleures réponses vaccinales, notamment chez les personnes âgées ou carencées. Pour la vitamine C, les données sont moins nombreuses, mais son rôle dans la fonction des leucocytes laisse penser qu’elle pourrait participer à une réponse plus efficace. Ces observations restent cependant à confirmer dans des études cliniques de grande ampleur : il est donc plus juste de dire que ces nutriments peuvent soutenir l’efficacité de la vaccination lorsqu’ils sont présents en quantité adéquate.

Effets sur la peau

Rôle dans la santé de la peau

La vitamine C contribue à la formation normale de collagène, ce qui participe à l’intégrité de la peau, première barrière physique contre les agressions extérieures. Le zinc, quant à lui, contribue au maintien d’une peau normale et soutient le renouvellement cellulaire. Leur association constitue donc un duo logique pour garder cette barrière cutanée fonctionnelle.

Propriétés antimicrobiennes

Le zinc est impliqué dans l’activité de certaines protéines antimicrobiennes de la peau, et la vitamine C aide à limiter l’oxydation locale. Ensemble, ils soutiennent un environnement cutané plus équilibré, réduisant potentiellement la prolifération de micro-organismes indésirables.

Sources alimentaires de vitamine C et de zinc

Aliments riches en vitamine C

Agrumes et fruits rouges

Les agrumes comme l’orange, le pamplemousse ou le citron figurent parmi les sources les plus connues de vitamine C. Une simple portion de jus d’orange couvre facilement les besoins quotidiens. Mais il serait réducteur de s’en tenir à ces classiques : les fruits rouges (fraises, framboises, groseilles) apportent eux aussi une quantité notable de vitamine C, tout en offrant des fibres et des antioxydants complémentaires.

Légumes à feuilles vertes

On trouve également de la vitamine C en abondance dans certains légumes. Les poivrons rouges en sont particulièrement riches, avec une teneur souvent supérieure à celle des agrumes. Les épinards, le chou kale ou encore le brocoli apportent aussi une bonne dose, avec l’avantage supplémentaire de fournir du fer et des fibres.

Aliments riches en zinc

Produits animaux et végétaux

Le zinc est surtout présent dans les aliments d’origine animale. Les huîtres sont de loin la source la plus concentrée : quelques pièces suffisent à couvrir largement les apports recommandés. Le bœuf, le poulet et certains poissons en contiennent également. Côté végétal, on retrouve du zinc dans les graines de courge, les noix de cajou et les pois chiches, mais avec une absorption moins efficace à cause des phytates qui freinent sa disponibilité.

Céréales complètes et légumineuses

Les céréales complètes, comme le pain intégral ou le riz complet, renferment aussi du zinc. Leur intérêt nutritionnel est réel, mais là encore, les composés végétaux limitent la biodisponibilité du minéral. Associer ces aliments à une source de protéines animales ou varier les apports permet de compenser cette absorption plus faible.

Suppléments de vitamine C et zinc

Choix de produits efficaces

Quand l’alimentation ne suffit pas, les compléments alimentaires peuvent être utiles. Pour la vitamine C, il n’y a pas de différence significative entre l’acide ascorbique naturel ou celui utilisé en supplément : l’absorption est équivalente. Mais vous avez le choix entre de la vitamine C en poudre ou en gélule comme avec notre Vitamine C Liposomale. Pour le zinc, les formes gluconate, citrate ou bisglycinate sont les plus documentées pour leur biodisponibilité, tandis que l’oxyde de zinc reste mal absorbé. La qualité du produit, l’absence d’additifs inutiles et la forme choisie sont des critères à privilégier.

Posologie recommandée pour adultes

Les recommandations officielles indiquent des apports quotidiens de 90 mg de vitamine C pour les hommes et 75 mg pour les femmes (ODS, NIH). Pour le zinc, il s’agit de 11 mg par jour pour les hommes et 8 mg pour les femmes. Les limites supérieures de sécurité sont fixées à 2000 mg/jour pour la vitamine C et 40 mg/jour pour le zinc. En pratique, certains compléments associent 500 mg de vitamine C à 10–15 mg de zinc, un dosage couramment étudié dans la littérature scientifique, mais qui doit toujours être évalué en fonction de l’alimentation globale et des besoins individuels.

Sources
  • Hemilä, H., & Chalker, E. (2013). Vitamin C for preventing and treating the common cold.
  • Prasad, A. S. (2014). Zinc is an Antioxidant and Anti-Inflammatory Agent: Its Role in Human Health.
  • Lin, P.-H., Sermersheim, M., Li, H., Lee, P. H. U., Steinberg, S. M., & Ma, J. (2018). Zinc in Wound Healing Modulation.
  • Sun, R., et al. (2022). Zinc in Cognitive Impairment and Aging.
  • Gombart, A. F., Pierre, A., & Maggini, S. (2020). A Review of Micronutrients and the Immune

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