Ils ne font pas de bruit, mais sans eux, la machine s’enraye vite. Le fer et le magnésium sont deux minéraux essentiels qui participent à des fonctions vitales, de la production d’énergie au transport de l’oxygène. Pourtant, leurs rôles précis restent flous pour beaucoup, et l’idée de les prendre ensemble soulève parfois des questions. Voici ce qu’il faut savoir, en allant droit au but.
- Importance des minéraux dans l’organisme
- Carences alimentaires
- Compléments alimentaires
- Interaction entre fer et magnésium
- Sécurité de la prise conjointe
- Conseils pratiques pour la prise de compléments
Importance des minéraux dans l’organisme
Les minéraux sont comme des outils invisibles qui permettent aux rouages du corps de tourner correctement.
Contrairement aux macronutriments (protéines, glucides, lipides) qui apportent de l’énergie, ils interviennent en coulisses : stabiliser le rythme cardiaque, maintenir une ossature solide, réguler la contraction des muscles… Chaque minéral a ses propres “chantiers” dans l’organisme, et certains, comme le fer et le magnésium, sont particulièrement sollicités.
Rôle du fer
Le fer est un oligo-élément présent en faible quantité dans l’organisme, mais son impact est immense. Il contribue à la formation normale des globules rouges et de l’hémoglobine, ce qui permet de transporter l’oxygène des poumons vers les tissus, puis de ramener le dioxyde de carbone vers les poumons. On le retrouve aussi dans la myoglobine, protéine qui apporte l’oxygène directement aux muscles, et dans certaines enzymes impliquées dans la production d’énergie et la synthèse de l’ADN.
Rôle du magnésium
Le magnésium est un minéral présent dans toutes les cellules. Il intervient dans plus de 300 réactions enzymatiques, et contribue à des fonctions validées par l’EFSA : réduction de la fatigue, équilibre électrolytique, métabolisme énergétique normal, fonctionnement normal du système nerveux et des muscles, synthèse protéique normale, fonctions psychologiques normales, maintien d’une ossature et d’une dentition normales, et processus de division cellulaire.
En pratique, il joue un rôle dans la contraction et la relaxation musculaire, la transmission nerveuse, la régulation de la glycémie et de la pression artérielle. Les sources alimentaires sont variées : légumes verts à feuilles, amandes, noix, graines, céréales complètes, légumineuses, certaines eaux minérales.
Synergie entre fer et magnésium
Si leurs missions sont différentes, le fer et le magnésium interviennent tous deux dans la production d’énergie et le bon fonctionnement musculaire.
Des travaux scientifiques (Milinković et al., 2022), suggèrent que leur prise simultanée pourrait optimiser certains effets métaboliques, à condition de respecter des doses adaptées. Dans certains contextes (sport intensif, grossesse, récupération après maladie), les besoins peuvent être accrus pour les deux minéraux, mais les modalités de prise doivent être ajustées pour éviter toute interférence d’absorption.
Carences alimentaires
Une alimentation déséquilibrée, des besoins accrus ou certains troubles d’absorption peuvent conduire à un apport insuffisant en fer ou en magnésium. Ces déficits ne passent pas toujours inaperçus : l’organisme envoie des signaux, parfois discrets, parfois plus bruyants, qu’il faut savoir écouter.
Carence en fer
La carence en fer survient lorsque les réserves de l’organisme s’amenuisent au point de ne plus suffire à produire une quantité normale d’hémoglobine. Les populations les plus exposées sont les femmes en âge de procréer, les enfants en croissance rapide, les sportifs d’endurance ou encore les personnes ayant un régime pauvre en fer bien absorbable.
Dans ses formes précoces, le déficit peut passer inaperçu. Mais à un stade plus avancé, il peut conduire à une anémie ferriprive, avec un essoufflement à l’effort, une sensibilité accrue au froid, ou une impression de ne “jamais récupérer” malgré le repos. Sur le plan biologique, cela se traduit par une baisse de la ferritine et de l’hémoglobine, paramètres évalués par une simple prise de sang.
Carence en magnésium
La carence en magnésium est souvent plus subtile à diagnostiquer. Elle ne se traduit pas toujours par une baisse nette dans le sang, car l’organisme tend à maintenir un taux stable en puisant dans ses réserves osseuses et musculaires. Des apports insuffisants, un stress chronique, certaines maladies ou traitements diurétiques peuvent néanmoins conduire à un épuisement progressif.
Les signes peuvent inclure une irritabilité inhabituelle, des tensions musculaires persistantes, des fourmillements, ou une fatigue qui ne se dissipe pas. Dans les cas sévères, des troubles du rythme cardiaque ou des spasmes peuvent apparaître, nécessitant une prise en charge médicale rapide.
Symptômes communs
Lorsque le fer et le magnésium manquent simultanément, les effets peuvent se superposer et amplifier la sensation générale de malaise. Fatigue chronique, baisse de performance physique, difficultés de concentration, perturbations du sommeil : ces manifestations ne sont pas spécifiques à un seul minéral, mais traduisent souvent un déséquilibre global. Un suivi médical et une analyse sanguine permettent de distinguer les causes et d’adapter la prise en charge, qu’il s’agisse de corriger l’alimentation ou de recourir à une supplémentation ciblée.
Compléments alimentaires
Lorsqu’il n’est pas possible d’atteindre les apports recommandés uniquement par l’alimentation, les compléments alimentaires peuvent être un soutien intéressant. Leur rôle n’est pas de remplacer une alimentation équilibrée, mais d’aider à combler un déficit identifié, ou de répondre à un besoin accru à certaines périodes de la vie.
Types de compléments
Dans le cas du fer et du magnésium, plusieurs familles existent selon la forme chimique choisie. Pour le magnésium, certaines sont d’origine minérale (oxyde, chlorure), d’autres d’origine organique (citrate, bisglycinate).
Pour le fer, on retrouve des sels inorganiques comme le sulfate, et des formes chélatées comme le fer bisglycinate.
Les formes organiques ou chélatées sont généralement appréciées pour leur biodisponibilité plus élevée et leur meilleure tolérance digestive, ce qui peut être déterminant pour les personnes sensibles.
Formes disponibles : gélules, comprimés, gummies
Le marché propose ces minéraux sous gélules, comprimés ou gummies. Les gélules présentent plusieurs avantages : elles protègent les ingrédients de l’humidité et de l’oxydation, ne nécessitent pas d’additifs de compression, et permettent souvent des formules plus pures.
Les comprimés, plus compacts, peuvent contenir des doses élevées mais au prix d’excipients supplémentaires.
Quant aux gummies, ils séduisent par leur aspect ludique, mais leur teneur en principes actifs est généralement plus faible, et ils contiennent parfois des sucres ou des arômes ajoutés.
Choisir le bon produit
Le choix doit reposer sur plusieurs critères :
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La forme chimique : pour une assimilation optimale et une bonne tolérance digestive, les formes bisglycinate de magnésium et de fer sont souvent privilégiées dans la littérature scientifique.
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La composition globale : un produit limité aux ingrédients actifs essentiels, sans excipients inutiles, réduit le risque de réactions indésirables.
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L’association avec des cofacteurs utiles : par exemple, la vitamine C est reconnue pour accroître l’absorption du fer (EFSA, 2010).
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La provenance et la traçabilité : fabrication en Union européenne, matières premières certifiées, et emballage protecteur sont des garanties de qualité.
En résumé, bien que le choix final dépende des besoins individuels et des conseils d’un professionnel de santé, opter pour un complément combinant forme hautement biodisponible et formulation épurée reste un repère fiable pour optimiser l’efficacité tout en limitant les effets secondaires.
Interaction entre fer et magnésium
interactions et absorption
L’absorption de ces deux minéraux repose sur des mécanismes distincts.
Le fer est majoritairement absorbé dans le duodénum et la partie haute de l’intestin grêle, via des transporteurs spécifiques qui gèrent aussi d’autres métaux comme le cuivre ou le zinc.
Le magnésium, lui, est assimilé plus en aval, dans l’intestin grêle et le côlon, par un mélange de transport actif et de diffusion passive.
Lorsque les deux sont consommés au même moment, certaines formes de magnésium peuvent entrer en compétition avec le fer au niveau intestinal, réduisant légèrement la quantité assimilée.
C’est pourquoi plusieurs spécialistes recommandent, sauf indication contraire, d’espacer la prise de 2 à 3 heures lorsque l’on utilise un sel de magnésium susceptible d’interférer.
Effets sur l’absorption des nutriments
L’association fer–magnésium ne pose pas de problème majeur sur le long terme, mais elle peut influencer l’absorption d’autres nutriments.
Par exemple, un excès de fer peut limiter l’assimilation du zinc, tandis qu’un apport élevé en magnésium peut réduire l’absorption de certains minéraux en cas de prises rapprochées.
Dans le sens inverse, la vitamine C intégrée à un complément de fer peut améliorer sa biodisponibilité, même en présence de magnésium.
Études et recherches
Certaines données cliniques indiquent que l’impact du magnésium sur l’absorption du fer dépend largement de la forme chimique utilisée. Par exemple, le citrate de magnésium ne semble pas modifier de façon significative l’assimilation du fer, contrairement à certaines formes moins solubles comme l’oxyde.
Des travaux menés par Milinković et al. (2022) ont observé, chez de jeunes femmes en bonne santé, qu’une supplémentation en magnésium était associée à une amélioration de certains marqueurs du statut en fer. Ces résultats, obtenus dans un contexte spécifique, suggèrent que la co-supplémentation peut être envisagée dans des conditions particulières, sous réserve d’un dosage adapté et d’un suivi médical.
Par ailleurs, une étude comparative (Layrisse et al., 2000) sur le bisglycinate de fer a montré que cette forme présentait une biodisponibilité élevée, même en présence de facteurs alimentaires pouvant limiter l’absorption. Ce constat renforce l’idée que le choix judicieux des formes chimiques pourrait réduire le risque d’interactions défavorables entre ces deux minéraux.

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Sécurité de la prise conjointe
Risques potentiels
Chez un adulte en bonne santé, prendre du fer et du magnésium en complément ne présente pas de danger particulier si les doses recommandées sont respectées.
Le principal risque réside dans un surdosage, surtout pour le fer, qui peut conduire à une accumulation excessive dans l’organisme (surcharge ferrique) avec effets potentiellement graves sur le foie, le cœur ou le pancréas.
Groupes à risque
Certaines situations nécessitent une vigilance accrue :
- Les personnes atteintes d’hémochromatose ou de polyglobulie, pour qui un excès de fer peut être dangereux.
- Les individus souffrant d’insuffisance rénale avancée, chez qui le magnésium peut s’accumuler.
- Les enfants, dont les besoins sont plus faibles, mais chez qui un surdosage accidentel en fer peut avoir des conséquences sévères.
Avis médical recommandé
Avant de débuter une prise conjointe, un bilan sanguin reste la meilleure façon de déterminer si la supplémentation est nécessaire, et à quel dosage. Un médecin ou un pharmacien pourra ajuster la stratégie en fonction des résultats biologiques, du régime alimentaire et de l’état de santé général. Cette étape est particulièrement importante en cas de traitement médicamenteux, certains pouvant interagir avec l’un ou l’autre de ces minéraux.
Conseils pratiques pour la prise de compléments
Dosages recommandés
Les apports journaliers recommandés (AJR) servent de repère pour éviter aussi bien le déficit que l’excès.
Pour un adulte, l’AJR en fer est généralement fixé à 14 mg par jour, tandis que celui du magnésium varie entre 300 et 400 mg, selon l’âge, le sexe et la situation physiologique.
Ces valeurs tiennent compte d’une alimentation équilibrée et d’une absorption moyenne, qui peut fluctuer d’une personne à l’autre.
Ajustements en fonction des besoins individuels
Certaines périodes de la vie peuvent justifier une adaptation des doses. Une femme enceinte ou allaitante, par exemple, aura des besoins en fer plus élevés, tandis qu’un sportif soumis à un entraînement intense pourra nécessiter un apport accru en magnésium pour compenser les pertes liées à la transpiration et au métabolisme énergétique.
De même, un régime végétarien ou végétalien peut demander une attention particulière pour éviter les déficits en fer non héminique, moins bien absorbé par l’organisme.
Ces ajustements doivent toutefois se faire sur la base d’analyses et d’un suivi médical, afin de garantir un apport sûr et réellement utile.
Importance de l’équilibre nutritionnel
Prendre du fer ou du magnésium sous forme de complément ne remplace pas une alimentation variée et complète.
Comme nous l’avons expliqué, un apport équilibré en macronutriments et micronutriments favorise l’absorption et l’utilisation optimale de ces minéraux.
L’efficacité d’une supplémentation ne repose donc pas uniquement sur la qualité du complément choisi, mais aussi sur la capacité de l’organisme à l’intégrer dans un contexte nutritionnel globalement sain.
- Layrisse M, García-Casal MN, Solano L, Barón MA, Arguello F, Llovera D, Ramírez J, Leets I, Tropper E. (2000). Iron bioavailability in humans from breakfasts enriched with iron bis-glycine chelate, phytates and polyphenols. Journal of Nutrition, 130(9), 2195-2199.
- Organisation mondiale de la santé (OMS) — Données de prévalence mondiale de la carence en fer