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Pourquoi et comment faire une cure de zinc ?

Pourquoi et comment faire une cure de zinc ?
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Le zinc est un oligo-élément essentiel : autrement dit, notre organisme en a besoin chaque jour, mais ne sait ni le fabriquer ni le stocker en grande quantité. Un adulte en contient à peine 2 grammes, répartis dans les muscles, les os, la peau ou encore le foie. À cette échelle, cela peut sembler dérisoire, mais sans zinc, de nombreux mécanismes vitaux se grippent. C’est pourquoi certains choisissent d’envisager une cure de zinc, afin de maintenir un équilibre nutritionnel, soutenir leurs défenses naturelles ou encore préserver la qualité de leur peau et de leurs cheveux.

Qu’est-ce que le zinc ?

Le zinc agit comme une clé moléculaire : il participe à l’activité de centaines d’enzymes qui, à l’intérieur des cellules, assurent la fabrication des protéines, la synthèse de l’ADN ou encore la division cellulaire.

Concrètement, cela signifie qu’un déficit, même léger, peut avoir des répercussions sur plusieurs fonctions de l’organisme.

Les apports recommandés tournent autour de 9 à 12 mg par jour selon l’âge et le sexe, mais ces besoins peuvent varier en fonction de l’alimentation : une diète riche en légumineuses et céréales complètes, par exemple, peut freiner l’absorption du zinc à cause de la présence de phytates.

Importance du zinc pour le système immunitaire

Le rôle du zinc dans l’immunité est aujourd’hui bien documenté. Il contribue au fonctionnement normal du système immunitaire. Au niveau cellulaire, il est impliqué dans la maturation des lymphocytes, ces globules blancs qui défendent l’organisme contre les agents pathogènes. Des chercheurs comme Rink & Gabriel (2000) ou Prasad (2013) ont montré que des apports insuffisants pouvaient fragiliser cette réponse, ce qui illustre à quel point le zinc reste central pour l’équilibre immunitaire.

Objectifs d’une cure de zinc

Une cure de zinc n’a pas vocation à “booster” miraculeusement l’organisme, mais à corriger ou prévenir une insuffisance. Chez certaines personnes, cela peut concerner la période hivernale, quand les défenses naturelles sont davantage sollicitées, ou encore les sportifs, qui perdent du zinc par la transpiration. L’objectif est avant tout de répondre aux besoins quotidiens et de maintenir des fonctions reconnues : le zinc contribue à protéger les cellules contre le stress oxydatif, au maintien d’une peau, de cheveux et d’ongles normaux, ainsi qu’à une fertilité et une reproduction normales.

Les bienfaits du zinc pour la santé

Effets du zinc sur la peau

La peau fait partie des tissus qui réagissent rapidement à un manque en zinc. Ce minéral contribue au maintien d’une peau normale, ce qui explique pourquoi il est souvent associé à des routines beauté ou à des compléments ciblés.

Traitement de l’acné

Depuis plusieurs décennies, des chercheurs se sont intéressés au rôle possible du zinc dans l’acné. Dans certaines études cliniques, une supplémentation aurait permis de réduire l’inflammation cutanée ou la sévérité des lésions (Mocchegiani et al., 2000).

Il ne s’agit pas d’un traitement reconnu par les autorités de santé, mais d’un champ de recherche qui pourrait expliquer pourquoi les dermatologues surveillent parfois le statut en zinc chez leurs patients.

Amélioration de l’éclat de la peau

Une peau sèche, terne ou qui cicatrise difficilement peut aussi être un signal d’alerte. Le zinc contribue à la division cellulaire normale et à la synthèse de l’ADN, deux mécanismes indispensables au renouvellement cutané.

Dans la vie courante, cela se traduirait par une meilleure capacité de la peau à se régénérer, un atout précieux lorsqu’elle est agressée par le froid, la pollution ou le soleil.

Rôle du zinc dans la santé des cheveux et des ongles

Le zinc contribue au maintien de cheveux et d’ongles normaux. Une carence peut se manifester par une perte de cheveux diffuse ou des ongles striés et cassants. Ces signes, bien que non spécifiques, sont assez parlants pour rappeler que ce minéral agit comme un véritable cofacteur de la kératine, la protéine qui donne leur structure aux cheveux et aux ongles.

C’est l’une des raisons pour lesquelles les compléments de zinc sont parfois intégrés dans les formulations dites “beauté”.

Symptômes et risques d’une carence en zinc

Signes de carence en zinc

Une carence en zinc peut se traduire par des signaux discrets mais révélateurs. Parmi les plus fréquents : une perte d’appétit, une fatigue persistante, une peau qui cicatrise difficilement, ou encore des cheveux clairsemés et des ongles cassants. Dans certains cas, des troubles du goût ou de l’odorat apparaissent, ainsi qu’une baisse de la fertilité. Ces symptômes ne sont pas spécifiques, mais leur association peut mettre la puce à l’oreille, surtout si l’alimentation est pauvre en produits animaux ou riche en céréales complètes non fermentées, qui limitent l’absorption du zinc.

Impacts de la carence sur le système immunitaire

Lorsque les apports sont insuffisants, les cellules de défense deviennent moins efficaces : les plaies cicatrisent plus lentement, la fréquence des infections augmente et la résistance globale de l’organisme s’en trouve fragilisée.

Risques d’une surconsommation de zinc

Si la carence peut poser problème, l’excès n’est pas sans danger non plus. En Europe, la limite supérieure de sécurité fixée par l’EFSA est de 25 mg par jour pour un adulte (toutes sources confondues). En France, les compléments alimentaires ne peuvent légalement dépasser 15 mg par jour. Dépasser régulièrement ces seuils peut provoquer des effets indésirables.

Symptômes d’excès de zinc

Une prise trop élevée de zinc peut entraîner des nausées, des troubles digestifs, un goût métallique persistant en bouche, voire à long terme une carence en cuivre induite. Dans ce cas, c’est l’équilibre des minéraux qui se dérègle, avec à la clé une immunité paradoxalement affaiblie.

Conseils pour éviter les risques

Pour limiter les risques, il suffit de respecter quelques règles simples :

  • privilégier des doses adaptées (10 à 15 mg/jour en complément, si besoin),
  • éviter les cumuls entre plusieurs produits contenant du zinc,
  • consulter un professionnel de santé avant toute cure dépassant quelques semaines, ou si des symptômes inhabituels apparaissent.

Ainsi, le zinc reste un allié précieux, à condition de ne pas dépasser le cadre des recommandations établies.

Sources alimentaires de zinc

Aliments riches en zinc

Certains aliments se distinguent par leur teneur exceptionnelle en zinc. Les huîtres, par exemple, en fournissent plusieurs dizaines de milligrammes pour 100 g, ce qui en fait de loin la source la plus concentrée. Viennent ensuite les viandes rouges comme le bœuf ou le veau, le foie, ainsi que le crabe ou le homard. Ces produits animaux offrent un zinc très bien assimilé.

Du côté végétal, on en trouve aussi dans les graines de courge, le sésame, les lentilles, le germe de blé ou encore les céréales complètes. Mais une partie du zinc est alors “piégée” par les phytates, des composés naturellement présents qui freinent son absorption. C’est pourquoi la fermentation ou la germination des légumineuses et des céréales peut améliorer la disponibilité réelle du minéral.

Compléments alimentaires de zinc

Lorsque l’alimentation ne suffit pas ou que les besoins augmentent (sport intense, régime végétarien ou grossesse), les compléments alimentaires peuvent être utiles. Ces produits sont proposés sous différentes formes chimiques : certaines, comme le bisglycinate de zinc, sont mieux assimilées que d’autres.

Comparaison des différents types de compléments

Toutes les formes de zinc ne se valent pas. L’oxyde de zinc est très répandu mais faiblement biodisponible. Les sels organiques comme le gluconate ou le citrate sont mieux absorbés. Les formes chélatées, par exemple le bisglycinate, montrent dans plusieurs études une assimilation supérieure, car le minéral est protégé des interactions qui pourraient bloquer son passage intestinal. Dans la pratique, cela se traduit par une meilleure efficacité avec des doses plus modérées.

Comment réaliser une cure de zinc efficacement

Durée recommandée d’une cure de zinc

Une cure de zinc doit rester temporaire. En prévention ou pour combler une insuffisance, une durée de un à deux mois suffit généralement. Dans certains cas encadrés médicalement, la cure peut être prolongée, mais l’automédication à forte dose doit être évitée.

Meilleur moment pour commencer une cure

Le choix du moment dépend du contexte. Beaucoup optent pour l’automne ou l’hiver, lorsque l’organisme est plus sollicité. Les personnes qui suivent un régime pauvre en protéines animales ou qui pratiquent une activité physique intense peuvent aussi envisager une cure à d’autres périodes de l’année.

Conseils pratiques pour optimiser l’apport en zinc

Quelques règles simples améliorent l’efficacité d’une cure :

  • prendre le complément à distance d’un apport en fer ou en calcium, qui peuvent limiter l’absorption,
  • privilégier une prise à jeun si elle est bien tolérée, sinon après un repas léger,
  • respecter la dose conseillée sans cumuler plusieurs sources de zinc,
  • associer le zinc à une alimentation équilibrée, riche en protéines de bonne qualité, afin de renforcer sa biodisponibilité.

De cette manière, la cure trouve tout son sens : apporter au corps juste ce dont il a besoin, ni plus ni moins.

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