La maladie de Parkinson ne se résume pas aux tremblements. Elle s’accompagne souvent de lenteurs, de raideurs musculaires et d’une fatigue persistante. Dans ce contexte, la vitamine D attire de plus en plus l’attention des chercheurs. Pourquoi ? Parce qu’elle joue un rôle clé dans la santé musculaire et osseuse… et pourrait, selon certaines études, avoir un impact sur la mobilité des patients.
Une récente méta-analyse, regroupant 8 essais cliniques et 646 personnes atteintes de Parkinson, a passé au crible les effets d’une supplémentation. Résultat : pas de changement net sur la coordination générale, mais une amélioration notable de la distance parcourue lors d’un test de marche de 6 minutes. Concrètement, c’est comme si certaines personnes avaient gagné l’équivalent d’une rue supplémentaire à parcourir sans s’arrêter.
- Vitamine D et maladie de Parkinson
- Relation entre la vitamine D et la maladie de Parkinson
- Carence en vitamine D : risques et conséquences
- Recommandations alimentaires pour une meilleure gestion de la maladie de Parkinson
- Intégration de la nutrition dans le traitement de Parkinson
Vitamine D et maladie de Parkinson
Qu’est-ce que la vitamine D ?
La vitamine D n’est pas qu’un simple nutriment : c’est une pro-hormone. Une fois activée par le corps, elle agit comme un chef d’orchestre, donnant le signal à différentes cellules pour qu’elles remplissent leurs fonctions. On la retrouve sous deux formes principales : la D2 (issue des végétaux) et la D3 (produite par la peau grâce au soleil et présente dans certains aliments d’origine animale).
Sources de vitamine D
Trois sources principales de vitamine D :
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Le soleil, via l’exposition cutanée aux rayons UVB : quelques minutes sur le visage et les bras suffisent en été, mais l’hiver et la vie en intérieur réduisent cette production naturelle.
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L’alimentation, avec des aliments comme le saumon, la sardine, le maquereau, le jaune d’œuf ou encore le foie de morue.
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Les compléments alimentaires, utiles quand les apports sont insuffisants ou en cas de risque de carence.
Rôle biologique dans le corps
La vitamine D contribue à l’absorption et à l’utilisation normales du calcium et du phosphore, au maintien d’une ossature et d’une fonction musculaire normales, au fonctionnement normal du système immunitaire et joue un rôle dans le processus de division cellulaire (formulations validées par l’EFSA).
Dans le cadre de Parkinson, ces fonctions intéressent particulièrement : une bonne santé musculaire et osseuse peut aider à préserver l’autonomie. C’est ce qui explique que des chercheurs aient voulu tester si la supplémentation en vitamine D pouvait, indirectement, soutenir la mobilité ou l’équilibre.
Relation entre la vitamine D et la maladie de Parkinson
Etudes sur le taux de vitamine D chez les patients parkinsoniens
Depuis plusieurs années, les études observationnelles montrent un constat récurrent : les personnes atteintes de la maladie de Parkinson présentent souvent des taux sanguins plus faibles de vitamine D que la moyenne.
Ce déficit pourrait s’expliquer par plusieurs facteurs : moins de sorties à l’extérieur (donc moins d’exposition au soleil), une alimentation parfois moins variée, et l’effet même de la maladie sur la mobilité et les habitudes de vie.
Par exemple, certaines cohortes ont relevé que plus la maladie avançait, plus la proportion de patients en dessous du seuil de suffisance en vitamine D augmentait. Ce lien ne prouve pas que la carence en vitamine D soit une cause directe des symptômes, mais il suggère qu’elle pourrait constituer un facteur aggravant pour la santé musculaire et osseuse.
Impact sur les symptômes de Parkinson
La méta-analyse principale, centrée sur 8 essais cliniques, apporte un éclairage précieux : chez les patients supplémentés en vitamine D, la capacité à marcher sur une période de 6 minutes s’améliorait de manière significative, alors que d’autres paramètres moteurs, comme la coordination générale, restaient inchangés.
Autrement dit, la vitamine D ne “guérit” pas les troubles moteurs, mais pourrait contribuer, dans certaines conditions, à soutenir la mobilité et peut-être l’endurance musculaire.
Ces résultats font écho à d’autres travaux plus ciblés. Par exemple, un essai randomisé de Suzuki et al. (2013), mené sur 114 patients supplémentés avec 1200 UI/jour de vitamine D3 pendant 12 mois, a montré une potentielle réduction du risque de chute et un maintien de l’équilibre postural, notamment chez certains profils génétiques, sans effet clair sur les scores moteurs globaux.
De même, l’étude pilote de Peterson et al. (2016) (40 patients, 10 000 UI/jour sur 16 semaines) a relevé une légère amélioration de la stabilité posturale mesurée par plateforme de force, sans changement significatif sur l’UPDRS (Unified Parkinson’s Disease Rating Scale).
Enfin, Knekt et al. (2010) ont observé, dans un suivi prospectif de 29 patients, que ceux avec les taux sanguins les plus élevés de vitamine D présentaient un meilleur contrôle postural, même si cette relation ne prouvait pas un lien de cause à effet.
Les chercheurs restent prudents : les bénéfices semblent dépendre de plusieurs variables, dose administrée, durée de la supplémentation, stade de la maladie, et tous les patients ne répondent pas de la même manière.
Mais le signal est assez clair pour que la question continue d’être explorée, surtout dans un contexte où la préservation de l’autonomie est une priorité pour les personnes vivant avec Parkinson.

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Carence en vitamine D : risques et conséquences
Risque accru de progression de la maladie
Un déficit en vitamine D ne se résume pas à un simple chiffre sur une analyse sanguine : c’est un état qui peut avoir des répercussions concrètes sur le quotidien d’une personne atteinte de Parkinson.
Plusieurs travaux ont montré que des taux bas étaient associés à une évolution plus rapide de certains troubles moteurs et non moteurs. Par exemple, des suivis longitudinaux ont mis en évidence que les patients les plus carencés voyaient parfois leur capacité à marcher ou à se lever se dégrader plus vite que ceux ayant un statut vitaminique suffisant. (Shrestha et al., 2016)
Dans la méta-analyse principale, même si l’objectif premier était d’évaluer l’effet d’une supplémentation, les auteurs soulignent que la majorité des participants présentaient une insuffisance en vitamine D au départ, ce qui pourrait avoir influencé la réponse au traitement.
Les chercheurs avancent l’hypothèse que maintenir un taux adéquat pourrait contribuer à ralentir certaines pertes fonctionnelles, sans pour autant stopper la progression globale de la maladie.
Autres troubles neurodégénératifs liés
L’intérêt pour la vitamine D ne se limite pas à Parkinson. D’autres maladies neurodégénératives, comme la sclérose en plaques (que nous avons traité dans cet article), la maladie d’Alzheimer ou certaines formes de démence, font aussi l’objet de recherches.
Dans plusieurs études observationnelles, des niveaux bas de vitamine D ont été corrélés à un risque plus élevé de développer ces pathologies ou à une progression plus rapide des symptômes.
Ces liens restent toutefois de nature associative : ils ne permettent pas d’affirmer que la carence est une cause directe. Il est possible que le manque de vitamine D soit plutôt un indicateur d’un mode de vie plus sédentaire ou d’autres facteurs liés à la maladie. Mais cette convergence de données, venant de différents champs de la neurologie, renforce l’idée que ce nutriment pourrait jouer un rôle de soutien dans la santé cérébrale à long terme.
Recommandations alimentaires pour une meilleure gestion de la maladie de Parkinson
Aliments à privilégier
Pour maintenir un statut satisfaisant en vitamine D, l’assiette peut jouer un rôle. Les poissons gras, saumon, maquereau, sardine figurent parmi les meilleures sources naturelles.
On en trouve aussi dans le jaune d’œuf, certains champignons comme le shiitaké exposé au soleil, ou encore dans des produits enrichis (laitages, boissons végétales, céréales).
Chez les personnes peu exposées au soleil ou ayant des besoins accrus, ces aliments peuvent compléter l’apport des compléments alimentaires prescrits par un professionnel de santé.
Aliments à éviter
Certains choix alimentaires peuvent compliquer la vie avec Parkinson, non pas parce qu’ils déclenchent la maladie, mais parce qu’ils interfèrent avec la gestion des symptômes.
Certains travaux ont observé qu’une consommation importante de produits laitiers pouvait être associée à un risque plus élevé de développer la maladie de Parkinson.
C’est notamment le cas d’une étude prospective menée sur plus de 120 000 personnes aux États-Unis (Nurses’ Health Study et Health Professionals Follow-up Study), qui a montré que les plus grands consommateurs de lait présentaient un risque accru par rapport aux faibles consommateurs, sans que le mécanisme précis soit identifié (Chen et al., 2002).
Chez les patients déjà diagnostiqués, il n’existe pas de preuve directe que les produits laitiers accélèrent la progression de la maladie. Toutefois, la littérature nutritionnelle générale suggère que des apports très élevés en calcium et phosphore, fréquents lorsque la consommation laitière est importante, peuvent réduire l’absorption d’autres minéraux comme le magnésium (Heaney, 2000). Cet effet n’a tout de fois pas été étudié spécifiquement dans le cadre de Parkinson.
Autre point de vigilance : les repas très riches en protéines animales (viandes, fromages), qui peuvent perturber l’absorption de la lévodopa, traitement de référence dans Parkinson.
Cela ne signifie pas qu’il faut supprimer les protéines, mais qu’il peut être utile de répartir leur consommation, par exemple en réservant les prises les plus riches en protéines pour le soir, lorsque les effets du traitement sont moins importants.
Importance d’une alimentation équilibrée
Une alimentation variée, riche en fruits, légumes, fibres et bonnes graisses (huile de colza, noix, poissons gras) soutient l’énergie, la digestion et la santé cardiovasculaire.
Autant de points importants pour préserver la qualité de vie avec Parkinson. Éviter les excès de sucre ajouté, d’alcool et d’aliments ultra-transformés permet également de limiter l’inflammation et de stabiliser l’énergie au fil de la journée.
Intégration de la nutrition dans le traitement de Parkinson
Consultation avec un nutritionniste
Chaque patient a une histoire, un stade de maladie et des besoins différents. Travailler avec un nutritionniste ou un diététicien spécialisé permet d’adapter l’alimentation aux traitements en cours, aux préférences alimentaires et à l’évolution des capacités physiques.
Cela aide aussi à prévenir les carences fréquentes dans cette population, comme celles en vitamine D, calcium ou certaines vitamines du groupe B.
Alimentation et effets des médicaments
Les interactions entre nourriture et médicaments sont souvent sous-estimées. Outre le cas des protéines et de la lévodopa, certains compléments de fer peuvent réduire l’efficacité du traitement s’ils sont pris en même temps. À l’inverse, des apports suffisants en vitamine D et calcium peuvent soutenir la santé osseuse, souvent fragilisée par la sédentarité ou les chutes. Ajuster les horaires des repas et des prises médicamenteuses est donc un levier concret pour optimiser le traitement.
- Suzuki, M., Yoshioka, M., Hashimoto, M., Murakami, M., Noya, M., Takahashi, D., ... & Urashima, M. (2013). Randomized, double-blind, placebo-controlled trial of vitamin D supplementation in Parkinson disease. American Journal of Clinical Nutrition, 97(5), 1004-1013.
- Peterson, A. L., Mancini, M., Horak, F. B., & Marras, C. (2016). Vitamin D supplementation and postural balance in Parkinson’s disease: a randomized, double-blind, placebo-controlled pilot trial. Journal of Parkinson’s Disease, 6(3), 597-603.
- Knekt, P., Kilkkinen, A., Rissanen, H., Marniemi, J., Sääksjärvi, K., & Heliövaara, M. (2010). Serum vitamin D and the risk of Parkinson disease. Archives of Neurology, 67(7), 808-811.
- Shrestha, S., Lutsey, P. L., Alonso, A., Huang, X., Mosley, T. H., & Chen, H. (2016). Serum 25-hydroxyvitamin D concentrations in mid-adulthood and Parkinson’s disease risk. Movement Disorders, 31(7), 972-978.
- Chen, H., Zhang, S. M., Hernán, M. A., Willett, W. C., Ascherio, A. (2002). Dairy products and risk of Parkinson’s disease. Neurology, 59(5), 813-818.
- Heaney, R. P. (2000). Calcium, dairy products and osteoporosis. Journal of the American College of Nutrition, 19(sup2), 83S–99S.