Derrière les mots un peu techniques, oméga-3 désigne une famille d’acides gras essentiels que notre corps ne sait pas fabriquer en quantité suffisante. Pourtant, ils interviennent dans des fonctions aussi variées que le maintien d’une fonction cardiaque normale, d’une vision normale ou encore le fonctionnement normal du cerveau, des effets validés par l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) pour des apports précis en DHA et EPA. Le problème ? Notre alimentation moderne n’en apporte souvent pas assez, et la balance entre oméga-3 et oméga-6 est fréquemment déséquilibrée.
- Qu’est-ce que les oméga-3 ?
- Sources alimentaires d’oméga-3
- Pourquoi faire une cure d’oméga-3 ?
- Durée d’une cure d’oméga-3
- Dosage recommandé des oméga-3
Qu’est-ce que les oméga-3 ?
Les oméga-3 appartiennent à la famille des acides gras polyinsaturés. Ils sont dits essentiels car notre organisme ne peut pas les synthétiser en quantité suffisante : il faut donc les trouver dans l’alimentation ou via des compléments. Leur nom fait référence à la position d’une double liaison dans leur structure chimique, un détail qui change beaucoup leur comportement dans l’organisme, en particulier leur rôle dans les membranes cellulaires.
Types d’oméga-3 : DHA et EPA
Parmi les oméga-3 à longue chaîne, deux retiennent particulièrement l’attention :
- DHA (acide docosahexaénoïque)
- EPA (acide eicosapentaénoïque)
Ils sont directement utilisables par l’organisme et se trouvent surtout dans les produits marins. Un troisième, l’acide alpha-linolénique (ALA), est d’origine végétale ; notre corps peut en transformer une petite partie en EPA puis en DHA, mais cette conversion est limitée (environ 10 à 20 % vers l’EPA, et 1 à 9 % vers le DHA).
Rôle du DHA
Le DHA est un composant majeur des membranes des cellules nerveuses et de la rétine. L’EFSA reconnaît qu’un apport de 250 mg par jour contribue au maintien d’une fonction cérébrale normale et d’une vision normale. Chez la femme enceinte ou allaitante, un apport supplémentaire de 200 mg/j contribue également au développement normal du cerveau et des yeux du fœtus ou de l’enfant allaité. En clair : c’est un maillon structurel pour les neurones comme pour la vue.
Rôle de l’EPA
L’EPA participe, avec le DHA, au maintien d’une fonction cardiaque normale dès 250 mg par jour. À des doses plus élevées (≥ 2 g/j), ils contribuent aussi au maintien d’un taux sanguin normal de triglycérides, et à partir de 3 g/j, au maintien d’une pression artérielle normale (dans la limite de 5 g/j). L’EPA est également potentiellement impliqué dans la synthèse de molécules appelées eicosanoïdes, qui jouent un rôle dans l’équilibre de la réponse inflammatoire, un domaine où les recherches restent ouvertes.
Sources alimentaires d’oméga-3
Poissons gras et huiles
Les meilleures sources naturelles d’EPA et de DHA sont les poissons gras : sardines, maquereaux, saumon, anchois… 100 g de sardines apportent environ 1000 mg d’EPA et DHA, tandis que 100 g de saumon en fournissent autour de 1200 mg. Les huiles de poisson, issues de la chair ou du foie de certaines espèces, sont aussi une source concentrée.
Compléments alimentaires
Quand la consommation de poisson est faible, les compléments d’huile de poisson ou d’huile d’algues (pour une alternative végétale au DHA) sont une option pour atteindre les apports recommandés. Leur qualité dépend de critères précis :
-
Teneur en EPA et DHA clairement indiquée.
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Indice TOTOX bas, signe d’une oxydation minimale.
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Origine : poissons sauvages de zones non polluées ou algues cultivées dans un environnement contrôlé.
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Méthodes de purification pour limiter les contaminants.
Dans ce cadre, certaines huiles, comme nos oméga 3, sont issues de procédés de purification à froid et certifiées par des labels de pêche durable, offrent une haute concentration et une fraîcheur optimale.
Pourquoi faire une cure d’oméga-3 ?
Imaginez vos cellules comme de petites bulles fragiles. Leur paroi, la membrane cellulaire, est souple, fluide, et capable de laisser passer les bons signaux tout en bloquant les indésirables.
Les oméga-3, et en particulier le DHA et l’EPA, font partie des briques indispensables à cette paroi. Sans eux, elle devient plus rigide, moins performante… un peu comme une porte qu’on aurait oublié d’huiler.
L’enjeu n’est pas seulement de “manger du poisson de temps en temps” : dans nos assiettes occidentales, le ratio oméga-6/oméga-3 est souvent déséquilibré (parfois 11:1 au lieu du 4:1 recommandé). Résultat : nos cellules reçoivent davantage de signaux pro-inflammatoires, et moins de ces acides gras à l’action régulatrice. Une cure d’oméga-3 vise à rééquilibrer cet apport et à atteindre les seuils où leurs effets sont scientifiquement observés.
Bénéfices pour la santé
Santé cardiovasculaire
L’EFSA reconnaît que 250 mg/jour d’EPA + DHA contribuent à une fonction cardiaque normale. Ce n’est pas une promesse miracle, mais un effet documenté : dans une méta-analyse de 40 essais cliniques (Abdelhamid et al., 2020, Cochrane Database of Systematic Reviews), l’augmentation des apports en oméga-3 était associée à une légère réduction du risque de mortalité cardiovasculaire et à une baisse des triglycérides sanguins.
Pour des doses plus élevées (≥ 2 g/j), plusieurs essais (Balk et al., 2006 ; Nicholls et al., 2020) rapportent une diminution significative des triglycérides, un paramètre important pour la santé du cœur. Ces effets sont conditionnels : ils se manifesteraient surtout chez les personnes ayant déjà un profil lipidique défavorable.
Fonction cognitive
Le DHA est un constituant majeur du cerveau, il représente environ 40 % des acides gras polyinsaturés des membranes neuronales. L’EFSA valide que 250 mg/jour de DHA contribuent au maintien d’une fonction cérébrale normale.
Des travaux comme ceux de Yurko-Mauro et al. (2010, Alzheimer’s & Dementia) ont montré que, chez des adultes âgés avec une mémoire légèrement altérée, une supplémentation en DHA améliorait certaines performances cognitives après 24 semaines. Cependant, d’autres essais, plus récents (Dangour et al., 2010), n’ont pas observé d’effet significatif chez des sujets sans déficit. La prudence est donc de mise : les bénéfices cognitifs semblent dépendre du profil initial et de la durée de la prise.
Autres bienfaits
Anti-inflammatoires
Les oméga-3 ne “suppriment” pas l’inflammation ; ils participeraient à la régulation de la réponse inflammatoire. L’EPA et le DHA sont précurseurs de résolvines et protectines, des molécules impliquées dans la résolution naturelle des processus inflammatoires (Calder, 2015, Proceedings of the Nutrition Society).
Une méta-analyse de 42 essais (Senftleber et al., 2017, Nutrients) rapporte que des doses ≥ 2,7 g/j d’EPA + DHA pourraient réduire certains marqueurs inflammatoires chez des patients atteints de polyarthrite rhumatoïde, avec un effet variable selon l’état initial.
Santé des articulations
Les études sur les articulations portent surtout sur des populations souffrant de maladies inflammatoires articulaires. Par exemple, Kremer et al. (1995, Arthritis & Rheumatology) ont observé qu’une supplémentation en huile de poisson sur 6 mois pouvait réduire le recours aux anti-inflammatoires chez des patients atteints de polyarthrite. Ces données ne permettent pas d’affirmer un bénéfice généralisé à toute la population, mais elles suggèrent un intérêt potentiel dans certains contextes cliniques.
Durée d’une cure d’oméga-3
Parler de “cure” peut sembler paradoxal : les oméga-3 ne sont pas un médicament ponctuel, mais un apport nutritionnel qui soutient certaines fonctions de l’organisme tant qu’il est présent dans l’alimentation. Pourtant, pour beaucoup, commencer par une période définie : 8, 12, ou 24 semaines, est une façon simple d’installer la routine et d’évaluer ses effets.
Durée typique d’une cure
Recommandations générales
Durée minimale conseillée
Les travaux menés sur l’incorporation du DHA et de l’EPA dans les membranes cellulaires (Katan et al., 1997 ; Browning et al., 2012) montrent qu’il faut au moins 8 à 12 semaines pour atteindre un nouvel équilibre dans les tissus, notamment dans les globules rouges, souvent utilisés comme marqueur d’intégration. C’est la raison pour laquelle trois mois est souvent cité comme seuil de départ dans les essais cliniques (p. ex. Yurko-Mauro et al., 2010).
Suivi et ajustements
Au-delà de ce premier cycle, certains ajustent la durée selon les objectifs : suivi lipidique pour la santé cardiovasculaire, test de bien-être articulaire, ou simple maintien d’un équilibre oméga-3/oméga-6. Les marqueurs biologiques (profil lipidique, index oméga-3) peuvent servir de repère, mais ils nécessitent un bilan médical.
Fréquence des cures
Cure saisonnière
Une cure saisonnière, par exemple à l’automne ou en hiver, quand la consommation de poissons gras diminue, peut suffire pour compenser des périodes de moindre apport alimentaire. Elle permet aussi de réduire le coût tout en ciblant les moments de l’année où les habitudes alimentaires sont moins favorables.
Cure continue
Pour des effets à long terme sur la fonction cardiaque ou la pression artérielle (EFSA : 250 mg/j EPA + DHA, ou ≥ 3 g/j pour la pression), les données scientifiques appuient davantage un apport continu (Abdelhamid et al., 2020). La continuité assure un niveau stable d’incorporation dans les membranes cellulaires, difficile à maintenir avec de simples phases ponctuelles.
Evaluation des effets d’une cure
Signes d’efficacité
Améliorations physiques
Selon les paramètres étudiés, les premiers changements peuvent apparaître après quelques semaines : baisse des triglycérides (Skulas-Ray et al., 2019) pour les apports ≥ 2 g/j, amélioration de certains indicateurs de souplesse vasculaire ou de confort articulaire dans les essais cliniques ciblés.
Changements émotionnels
Certaines recherches explorent un lien possible entre statut en oméga-3 et humeur (Grosso et al., 2014), mais les résultats sont encore hétérogènes. Dans un contexte de supplémentation, les éventuels effets perçus sur l’humeur ou la clarté mentale ne sont pas systématiques et ne peuvent être généralisés.
Quand consulter un professionnel
Signes d’effets indésirables
Les oméga-3 sont généralement bien tolérés, mais à fortes doses (≥ 3 g/j EPA + DHA), certains peuvent rapporter des troubles digestifs, un goût de poisson persistant, ou, plus rarement, un allongement du temps de saignement (EFSA, 2012). Ces effets doivent être évalués par un médecin, surtout si l’on prend déjà des anticoagulants.
Ajustement des dosages
Un ajustement peut s’imposer si les objectifs sont atteints (p. ex. baisse confirmée des triglycérides) ou si le régime alimentaire évolue (augmentation de la consommation de poissons gras, changement de saison). Dans tous les cas, la consultation d’un professionnel de santé garantit un dosage adapté et sûr.

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Dosage recommandé des oméga-3
L’un des écueils fréquents avec les compléments d’oméga-3, c’est de penser qu’« un peu » suffit. Or, la dose détermine directement si l’on atteint, ou non, les seuils où des bénéfices ont été documentés. Ces recommandations ne remplacent pas un avis médical, mais elles reflètent les repères fixés par les autorités de santé et les données issues des études cliniques.
Besoins quotidiens en oméga-3
Recommandations nutritionnelles
Apports pour les adultes
L’EFSA fixe un apport minimal de 250 mg/jour combinés d’EPA et de DHA pour le maintien d’une fonction cardiaque normale. Ce seuil correspond à la portion quotidienne que l’on obtient en consommant environ deux portions de poissons gras par semaine. Certaines recherches ciblant la baisse des triglycérides utilisent des doses plus élevées (≥ 2 g/j EPA + DHA), mais toujours sous suivi médical (Skulas-Ray et al., 2019).
Besoins spécifiques
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Grossesse et allaitement : un apport supplémentaire de 200 mg/j de DHA est recommandé, en plus des 250 mg/j de base, pour soutenir le développement normal du cerveau et des yeux du fœtus et de l’enfant allaité (EFSA, 2010).
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Santé oculaire : le maintien d’une vision normale est lié à un apport quotidien d’au moins 250 mg de DHA.
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Sportifs et récupération : certaines études explorent l’intérêt de doses plus élevées d'oméga 3 pour le sport et pour la fonction musculaire ou la gestion de l’inflammation post-exercice, mais ces données ne sont pas validées par l’EFSA et doivent rester conditionnelles.
Formes de compléments
Capsules d’huile de poisson
Les capsules d’huile de poisson sont la forme la plus répandue, dosées en EPA et DHA. Leur principal avantage est la facilité de dosage et la limitation des odeurs ou goûts résiduels. Les huiles issues de poissons sauvages pêchés en zones froides (Atlantique Nord, Pacifique) sont privilégiées dans les compléments haut de gamme, avec purification pour éliminer les contaminants.
Huiles végétales et algues
Pour les personnes suivant un régime végétarien ou vegan, les huiles d’algues apportent directement du DHA (et parfois de l’EPA), tandis que les huiles végétales comme celle de lin, de noix ou de colza fournissent de l’ALA, précurseur que l’organisme convertit partiellement en EPA et DHA. Cette conversion est limitée (souvent < 10 %), ce qui rend les sources directes de DHA/EPA plus efficaces pour atteindre les seuils validés par l’EFSA.
Avertissements et contre-indications
Situations à risque
En cas de maladies chroniques
Les personnes présentant des troubles de la coagulation, un antécédent d’AVC hémorragique ou certaines pathologies cardiaques doivent consulter avant toute supplémentation importante. Les doses supérieures à 3 g/j d’EPA + DHA peuvent allonger légèrement le temps de saignement (EFSA, 2012).
Interactions médicamenteuses
Les oméga-3 peuvent interagir avec les anticoagulants, certains antiagrégants plaquettaires et, dans de rares cas, avec des traitements immunosuppresseurs. La surveillance médicale est indispensable dans ces situations.
Conseils d’utilisation
Prendre conseil auprès de professionnels
Un bilan médical ou nutritionnel permet de déterminer si la supplémentation est nécessaire et de fixer le bon dosage. Cela est particulièrement vrai pour les populations à besoins spécifiques (femmes enceintes, personnes âgées, sportifs de haut niveau).
Eviter le surdosage
Même si les oméga-3 ont un profil de sécurité élevé, dépasser 5 g/j combinés d’EPA + DHA n’apporte pas de bénéfice supplémentaire documenté et peut augmenter le risque d’effets indésirables. Respecter les doses figurant sur l’emballage et celles validées par les autorités reste la règle.
- Abdelhamid, A. S., et al. (2020) – Omega-3 fatty acids for the primary and secondary prevention of cardiovascular disease. Cochrane Database of Systematic Reviews, Issue 3, CD003177.
- Balk, E. M., et al. (2006) – Effects of omega-3 fatty acids on serum markers of cardiovascular disease risk: A systematic review. Atherosclerosis, 189(1), 19–30.
- Nicholls, S. J., et al. (2020) – Effect of Icosapent Ethyl on Progression of Coronary Atherosclerosis in Patients With Elevated Triglycerides on Statin Therapy. European Heart Journal, 41(40), 3925–3932.
- Skulas-Ray, A. C., et al. (2019) – Omega-3 Fatty Acids for the Management of Hypertriglyceridemia. Circulation, 140(12), e673–e691.
- Yurko-Mauro, K., et al. (2010) – Beneficial effects of docosahexaenoic acid on cognition in age-related cognitive decline. Alzheimer’s & Dementia, 6(6), 456–464.
- Dangour, A. D., et al. (2010) – Effect of 2-year supplementation with long-chain polyunsaturated fatty acids on cognitive function in older people: a randomized double-blind controlled trial. American Journal of Clinical Nutrition, 91(6), 1725–1732.
- Calder, P. C. (2015) – Marine omega-3 fatty acids and inflammatory processes: Effects, mechanisms and clinical relevance. Proceedings of the Nutrition Society, 74(4), 315–332.
- Senftleber, N. K., et al. (2017) – Marine oil supplements for arthritis pain: A systematic review and meta-analysis of randomized trials. Nutrients, 9(1), 42.
- Kremer, J. M., et al. (1995) – Fish-oil fatty acid supplementation in active rheumatoid arthritis: a double-blinded, controlled, crossover study. Arthritis & Rheumatology, 38(8), 1107–1114.
- Katan, M. B., et al. (1997) – Efficacy and safety of plant stanols and sterols in the management of blood cholesterol levels. Mayo Clinic Proceedings, 72(10), 915–924.
- Browning, L. M., et al. (2012) – Incorporation of eicosapentaenoic and docosahexaenoic acids into lipid pools when given as supplements providing doses equivalent to typical intakes of oily fish. American Journal of Clinical Nutrition, 96(4), 748–758.
- Grosso, G., et al. (2014) – Omega-3 fatty acids and depression: scientific evidence and biological mechanisms. Oxidative Medicine and Cellular Longevity, 2014, 313570.