Le magnésium fait partie de ces nutriments discrets dont on ne parle pas assez, alors qu’il agit presque partout dans l’organisme. Comme le calcium, il est indispensable : sans lui, nos muscles, nos nerfs, notre énergie et même nos os ne fonctionnent pas correctement.
Pourtant, notre corps est incapable d’en fabriquer. Il faut donc l’apporter chaque jour par l’alimentation, ou, si besoin, par une supplémentation adaptée.
- Qu’est-ce que le magnésium ?
- Les bienfaits du magnésium
- Sources alimentaires de magnésium
- Supplémentation en magnésium
Qu’est-ce que le magnésium ?
Le magnésium est un minéral essentiel, présent en moyenne à hauteur de 25 g dans le corps humain.
Environ 60 % se logent dans les os et les dents, le reste étant réparti dans les muscles, le foie, le cœur et les tissus mous. On le retrouve dans le fonctionnement de plus de 300 réactions enzymatiques, c’est-à-dire autant de petites “machines” biologiques qui font tourner notre métabolisme.
Cela va de la production d’énergie dans nos cellules à la régulation du rythme cardiaque. En d’autres termes, sans magnésium, la mécanique s’enraye.
Importance du magnésium pour la santé
Les autorités de santé européennes (EFSA) reconnaissent plusieurs effets validés du magnésium.
Ce minéral contribue :
- à réduire la fatigue,
- au fonctionnement normal du système nerveux et des muscles,
- à l’équilibre électrolytique,
- à un métabolisme énergétique normal,
- à la synthèse protéique,
- mais aussi au maintien d’une ossature et d’une dentition normales.
Autrement dit, il agit aussi bien sur notre énergie quotidienne que sur la solidité de notre squelette.
L’Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSES) recommande environ 380 mg par jour pour un homme adulte et 300 mg pour une femme adulte. Or, les études de consommation en France montrent que beaucoup de personnes n’atteignent pas ces apports. Une alimentation trop industrielle, le stress, l’alcool ou certains médicaments peuvent accentuer ces manques.
Symptômes d’une carence en magnésium
Le déficit en magnésium est parfois qualifié de “carence silencieuse”, car ses signes ne sont pas toujours évidents au premier abord.
La fatigue persistante en est souvent l’un des premiers. On peut aussi observer des tressautements de la paupière, des crampes ou contractures musculaires, des troubles du sommeil, une irritabilité accrue ou encore des maux de tête.
Dans les cas plus sévères, des engourdissements, des tremblements ou des anomalies du rythme cardiaque ont été rapportés.
Les personnes âgées, les femmes enceintes, les sportifs intensifs ou encore celles qui consomment beaucoup d’alcool font partie des populations plus exposées.
Les effets du magnésium sur l’organisme
Pour comprendre le rôle du magnésium, il faut l’imaginer comme un chef d’orchestre invisible.
Il coordonne l’activité électrique des cellules nerveuses, régule les échanges entre calcium et potassium, et veille à la bonne transmission des signaux qui font tourner la mécanique du corps.
Au cœur de chaque cellule, il contribue à la stabilisation de l’ADN et intervient dans le processus de division cellulaire, garantissant le renouvellement permanent de nos tissus.
Dans la vie courante, cela se traduit de façon très concrète : un apport suffisant en magnésium permet de conserver de l’énergie, de soutenir un équilibre nerveux stable, et de maintenir une ossature solide.
À l’inverse, quand les apports chutent, l’organisme envoie des signaux subtils, fatigue, tensions nerveuses, troubles du rythme biologique, qui rappellent combien ce minéral discret est en réalité indispensable.
Les bienfaits du magnésium
Fonction musculaire et crampes
Rôle du magnésium dans la contraction musculaire
Chaque fois que vous bougez un doigt, que vous grimpez un escalier ou que vous serrez une main, vos muscles s’appuient sur un jeu d’équilibre entre calcium, potassium et magnésium.
Le magnésium agit comme un régulateur de courant : il aide les fibres musculaires à se contracter puis à se relâcher correctement.
Sans lui, le calcium reste trop longtemps dans les cellules et les fibres se crispent. C’est ce qui explique pourquoi un apport insuffisant peut se manifester par des sensations de raideur ou de tressautements.
Prévention des crampes
Les crampes nocturnes ou celles qui surviennent après l’effort intriguent depuis longtemps les chercheurs.
Plusieurs essais cliniques, notamment une revue Cochrane de 2020, montrent que la supplémentation en magnésium n’apporte pas toujours une amélioration significative chez les adultes souffrant de crampes idiopathiques.
En revanche, certains travaux suggèrent qu’un effet pourrait être observé dans des contextes particuliers, par exemple chez les femmes enceintes ou chez des personnes ayant des apports très bas.
La conclusion est claire : les preuves restent mitigées. Autrement dit, le magnésium est indispensable au fonctionnement musculaire, mais son rôle direct sur la prévention des crampes doit être considéré avec prudence.
Gestion du stress et bien-être
Effet relaxant du magnésium
Quand le quotidien devient pesant, notre organisme consomme davantage de magnésium.
Ce minéral intervient dans la transmission nerveuse et contribue, selon l’EFSA, à des fonctions psychologiques normales. Autrement dit, il participe à garder un équilibre émotionnel.
Plusieurs études cliniques récentes indiquent qu’une supplémentation pourrait réduire la perception du stress, notamment chez des adultes ayant un statut en magnésium faible (Boyle et al., 2017 ; De Baaij et al., 2023).
Ces résultats doivent toutefois être lus avec précaution : l’effet semble dépendre de la situation de départ et n’a rien d’automatique.
Impact sur le sommeil
Le sommeil aussi est sensible au statut en magnésium.
Dans un essai clinique mené chez des personnes âgées souffrant d’insomnie légère (Abbasi et al., 2012), une supplémentation quotidienne a été associée à une amélioration de la qualité du sommeil et à une diminution du temps d’endormissement.
Une méta-analyse de 2021 confirme un effet modeste mais réel sur certains paramètres du sommeil, surtout chez les personnes carencées.
Plus récemment, une étude pilote sur le magnésium L-thréonate (2024) suggère également une amélioration de la qualité perçue du repos. Ici encore, les résultats doivent être interprétés comme des pistes et non comme une garantie.
Le messagel reste que le magnésium, en participant à l’équilibre nerveux, peut jouer un rôle indirect dans la détente nécessaire à l’endormissement.

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Support du système immunitaire
Contrairement à certaines idées reçues, aucune allégation de santé officielle n’autorise à dire que le magnésium renforce l’immunité.
Ce que la recherche suggère, c’est que le magnésium, en participant à la régulation cellulaire et au maintien de l’équilibre électrolytique, fait partie des briques de base indispensables au bon fonctionnement de l’organisme, y compris des cellules immunitaires.
Des travaux expérimentaux ont exploré un lien possible entre statut en magnésium et sensibilité aux infections, mais les preuves cliniques solides font encore défaut.
Il est donc plus juste de rappeler son rôle global dans les réactions enzymatiques et la division cellulaire, deux mécanismes qui concernent aussi la réponse immunitaire.
Contribution à la santé osseuse
Les os ne sont pas seulement faits de calcium. Le magnésium représente une partie de leur structure minérale et contribue officiellement au maintien d’une ossature normale (allégation EFSA).
Plusieurs études observationnelles de grande ampleur, comme la Women’s Health Initiative (2014), montrent qu’un apport alimentaire suffisant en magnésium est associé à une meilleure densité minérale osseuse.
Une méta-analyse publiée en 2025 suggère également un effet favorable sur certains marqueurs du renouvellement osseux, même si les essais cliniques restent limités.
Autrement dit, pour garder des os solides, il ne suffit pas de penser au calcium et à la vitamine D : le magnésium joue aussi sa partition, souvent en silence.
Sources alimentaires de magnésium
Aliments riches en magnésium
Pour couvrir vos besoins au quotidien, le plus simple reste l’assiette. Oléagineux (amandes, noisettes, noix de cajou), graines (sésame, lin), légumineuses (pois chiches, haricots secs, lentilles), céréales complètes (pain complet, sarrasin, son d’avoine) et légumes verts (épinards) sont des sources denses en magnésium.
Côté “plaisir utile”, cacao et chocolat noir apportent aussi des quantités intéressantes. L’idée n’est pas de mémoriser des chiffres au milligramme près, mais d’ancrer des repères simples : une poignée d’oléagineux, une portion de légumineuses, des céréales complètes au quotidien, et des légumes verts à chaque repas contribuent à sécuriser l’apport.
Produits marin
Dans l’assiette “bleu marine”, on trouve du magnésium dans certains poissons gras (par exemple anchois ou maquereaux) et fruits de mer (moules, coques, calamars…). Ce ne sont pas les champions toutes catégories, mais ils complètent utilement l’apport, surtout si vous variez les espèces et les modes de préparation (grillé, vapeur, en salade de légumineuses + poissons gras).
Fruits et légumes
Les légumes verts (épinards notamment) et l’avocat contribuent au quotidien. Côté fruits, pensez aux fruits secs (figues, dattes, abricots secs, banane séchée) : pratiques en encas, ils concentrent naturellement les minéraux. L’important reste la régularité : un fruit frais + une petite portion de fruits secs, un légume vert dans l’assiette et un féculent complet au repas, et l’apport en magnésium grimpe sans efforts.
Astuce boisson : certaines eaux minérales riches en magnésium (≥ 50 mg/L) peuvent aider ponctuellement, par exemple lors d’une période de fatigue ou de transpiration accrue.
Compléments alimentaires : gélules vs. aliments
Priorité à l’alimentation : c’est elle qui apporte, en plus du magnésium, fibres, polyphénols et micronutriments qui agissent en synergie.
Les gélules ont leur place si les apports alimentaires restent insuffisants ou si des besoins accrus rendent la couverture difficile (rythme de vie soutenu, régimes restrictifs, etc.).
Côté des différentes formes, les sels organiques (par ex. citrate, bisglycinate) sont souvent mieux tolérés sur le plan digestif que les formes peu solubles (type oxyde), connues pour leur effet laxatif à dose élevée.
Gardez un cap simple : petites doses régulières, forme bien tolérée, et avis médical en cas de pathologie rénale ou de traitement en cours.
Magnésium et absorption dans l’organisme
L’absorption se fait majoritairement dans l’intestin grêle et dépend de la solubilité du sel, de la dose et du contexte du repas.
Des prises trop élevées d’un coup diminuent la part effectivement absorbée et augmentent l’inconfort digestif : mieux vaut fractionner.
Certains médicaments diminuent le statut en magnésium (par exemple des traitements gastriques au long cours) ou interfèrent avec son absorption : on espace la prise de magnésium des cyclines et quinolones (antibiotiques) et de certains bisphosphonates pour éviter les interactions.
Enfin, le statut de départ compte : plus il est bas, plus l’organisme capte efficacement le magnésium.
Optimiser l’absorption du magnésium
Dans la vraie vie, la meilleure stratégie est cumulative :
-
miser d’abord sur l’assiette (légumineuses + céréales complètes + oléagineux + légumes verts),
-
booster la régularité (un peu tous les jours plutôt que beaucoup une fois),
-
prendre le magnésium pendant les repas pour améliorer la tolérance et l’assimilation,
-
fractionner les prises si vous utilisez un complément,
-
choisir une forme bien tolérée si votre intestin est sensible (ex. citrate, bisglycinate) et éviter les très fortes doses d’un coup,
-
espacer de certains médicaments (antibiotiques de la famille des cyclines/quinolones, bisphosphonates) pour prévenir les interactions.
Supplémentation en magnésium
Quand envisager la supplémentation ?
La supplémentation a du sens quand l’apport alimentaire ne suffit pas, que les besoins augmentent (périodes de stress, alimentation appauvrie, entraînements exigeants) ou que des signes compatibles apparaissent.
L’idée n’est pas de “surcorriger”, mais de combler un écart : on sécurise d’abord l’assiette, puis on ajoute un complément bien toléré si nécessaire, sur une durée limitée, en restant fidèle aux allégations autorisées et aux repères réglementaires. En cas de pathologie, de grossesse/allaitement ou de traitements en cours, on demande un avis médical avant de commencer.
Types de compléments de magnésium
Le choix doit se faire avant tout selon trois critères : tolérance, assimilation et régularité de la prise. Inutile d’établir une hiérarchie rigide : l’absorption réelle dépend aussi de la dose, du moment du repas et du profil de chacun.
Citrate de magnésium
Le citrate est hautement soluble, donc facile à utiliser au quotidien. Il convient bien aux personnes qui veulent une montée progressive des apports, avec une prise au repas pour limiter l’inconfort intestinal.
Il peut toutefois accélérer le transit : on privilégie des petites prises fractionnées plutôt qu’un « gros shot » unique.
Bisglycinate de magnésium
La meilleure forme reste le bisglycinate de magnésium, qui est une forme chélatée (liée à la glycine) souvent très bien tolérée par les intestins sensibles. Sa biodisponibilité est généralement bonne, et sa praticité appréciée quand on cherche une dose modérée, régulière, au repas. Le bon choix reste celui que vous tolérez et que vous prenez réellement au quotidien.
Dangers d’une supplémentation excessive
Aller trop vite, trop fort, c’est le meilleur moyen d’obtenir l’inverse de l’effet recherché : diarrhée, crampes abdominales, nausées. Chez les personnes avec insuffisance rénale, l’accumulation de magnésium peut devenir problématique : l’avis médical n’est pas une option, c’est une obligation. Côté interactions, certaines molécules imposent d’espacer les prises (notamment quelques antibiotiques et traitements osseux) : on suit les consignes figurant sur l’étiquette ou celles du professionnel de santé.
Dosage recommandé de magnésium
Objectif : compléter sans dépasser. On lit l’étiquette, on fractionne la dose, on prend au repas pour optimiser tolérance et assimilation. En Europe, par prudence, on évite de dépasser ~250 mg/j de magnésium provenant des compléments (le reste venant de l’alimentation et, si besoin, des eaux minérales riches en magnésium). La bonne pratique : commencer avec une dose modérée, évaluer la tolérance, puis ajuster si nécessaire, toujours dans le respect des allégations autorisées (réduction de la fatigue, fonctionnement du système nerveux et des muscles, équilibre électrolytique, métabolisme énergétique, synthèse protéique, fonctions psychologiques, ossature et dentition, division cellulaire). L’important n’est pas de viser haut, mais de rester régulier, raisonnable et conforme.
FAQ
Comment le bisglycinate de magnésium se compare-t-il aux autres formes de compléments ?
Quelles sont les conséquences d’une carence en magnésium sur la santé mentale ?
Comment la supplémentation en magnésium peut-elle aider à prévenir les crampes nocturnes ?
- EFSA Panel on Dietetic Products, Nutrition and Allergies (NDA). (2015). Scientific opinion on dietary reference values for magnesium. EFSA Journal, 13(7), 4186.
- ANSES. (Recommandations sur les apports nutritionnels conseillés en magnésium et données de consommation en France).
- Garrison, S. R., Allen, K., Sekhon, R. K., Manca, D. P., & Eisenstat, M. (2020). Magnesium for skeletal muscle cramps. Cochrane Database of Systematic Reviews, (9), CD009402.
- Boyle, N. B., Lawton, C., & Dye, L. (2017). The effects of magnesium supplementation on subjective anxiety and stress—A systematic review. Nutrients, 9(5), 429.
- De Baaij, J. H. F., Costello, R. B., & Garrison, S. R. (2023). Magnesium supplementation and anxiety disorders: Current status and future directions. Nutrients, 15(2), 369.
- Abbasi, B., Kimiagar, M., Sadeghniiat, K., Shirazi, M. M., Hedayati, M., & Rashidkhani, B. (2012). The effect of magnesium supplementation on primary insomnia in elderly: A double-blind placebo-controlled clinical trial. Journal of Research in Medical Sciences, 17(12), 1161–1169.
- Boyle, N. B., & Dye, L. (2021). Magnesium supplementation for the management of primary insomnia: A systematic review and meta-analysis. Nutrients, 13(5), 1527.
- Magnesium-L-threonate improves sleep quality and daytime functioning in adults with self-reported sleep problems: A randomized controlled trial.
- Women’s Health Initiative Investigators. (2014). Magnesium intake, bone mineral density, and fractures: Results from the Women’s Health Initiative Observational Study.
- . Magnesium and osteoporosis: A meta-analysis of the effects on bone turnover markers, fracture incidence, and quality of life. Biosciences and Medicine