- Qu'est-ce que l'eczéma ?
- Importance d'une alimentation riche en oméga-3
- Effets des oméga-3 sur l'inflammation liée à l'eczéma
- Sources alimentaires d'oméga-3
- Aliments à éviter pour gérer l'eczéma
Qu'est-ce que l'eczéma ?
L'eczéma, également appelé dermatite atopique, est une maladie inflammatoire chronique de la peau, se manifestant par des rougeurs, des démangeaisons intenses et une sécheresse cutanée persistante. Cette affection, qui apparaît généralement dès l'enfance, évolue souvent par poussées, alternant entre crises et périodes plus calmes. Les causes de l’eczéma sont multiples : génétiques, environnementales ou encore alimentaires. C’est donc une maladie complexe qui demande souvent une prise en charge globale, incluant notamment des ajustements alimentaires et une hygiène de vie adaptée.
Importance d'une alimentation riche en oméga-3
C’est ici qu’intervient l’importance d’une alimentation riche en oméga-3.
Actuellement, l’alimentation occidentale typique est souvent très déséquilibrée : trop d’oméga-6 (présents dans les huiles végétales comme le tournesol ou le maïs, les plats préparés et industriels) et trop peu d’oméga-3.
Ce déséquilibre pourrait favoriser un terrain inflammatoire chronique, et ainsi aggraver les symptômes des personnes souffrant d’eczéma. Un peu comme si vous ajoutiez constamment du carburant à un feu que vous essayez d’éteindre.
Effets des oméga-3 sur l'inflammation liée à l'eczéma
Études scientifiques sur les oméga-3 et l'eczéma
Le rôle des oméga-3 sur l’inflammation liée à l’eczéma fait aujourd'hui l’objet d’études approfondies.
Certaines recherches récentes apportent un éclairage encourageant. Par exemple, une étude publiée en 2024 dans la revue scientifique Nutrients menée chez des enfants atteints de dermatite atopique modérée à sévère a montré qu'une supplémentation quotidienne en oméga-3 (combinant EPA, DHA issus d'huile de poisson, ainsi qu’un oméga-6 particulier, le GLA, issu d'huile de cassis, accompagné de vitamine D), pourrait permettre une diminution significative des symptômes : après 4 mois, les enfants traités auraient vu leur score SCORAD (indice permettant d’évaluer la gravité de l’eczéma) passer d’un niveau élevé à un niveau modéré.
Par ailleurs, les chercheurs ont observé une diminution potentiellement notable du recours aux crèmes corticoïdes, comparativement au groupe placebo (Niseteo et al., 2024).
D’autres études soulignent également que les effets bénéfiques potentiels des oméga-3 sur l’eczéma dépendraient grandement des doses utilisées, de la durée du traitement et du contexte individuel des patients. Ainsi, si une consommation quotidienne allant de 1 à 4 grammes d’EPA et de DHA semblerait nécessaire pour obtenir des bénéfices selon les essais cliniques disponibles, il est impératif d’en discuter au préalable avec un professionnel de santé.
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Mécanismes d'action des acides gras oméga-3
Pour comprendre comment ces acides gras pourraient intervenir dans la gestion de votre eczéma, il est utile de se pencher sur leurs mécanismes d’action dans l'organisme. Deux principaux leviers semblent impliqués.
Réduction des cytokines pro-inflammatoires
L’inflammation observée dans l’eczéma est notamment causée par la libération excessive de cytokines pro-inflammatoires (IL-4, IL-13, TNF-α), sortes de messagers chimiques qui accentuent la réaction inflammatoire.
Les oméga-3 auraient la capacité de moduler cette réponse immunitaire exagérée.
En effet, une étude menée sur des souris présentant une dermatite atopique a notamment constaté que l’apport d’huile de poisson fermentée pourrait réduire ces cytokines pro-inflammatoires tout en favorisant l’activité de cytokines anti-inflammatoires (IL-10 et TGF-β), contribuant ainsi à potentiellement réduire les symptômes inflammatoires cutanés (Han et al., 2012).
Amélioration de la barrière cutanée
L'incorporation régulière d’oméga-3 dans l’alimentation pourrait renforcer cette barrière, en améliorant potentiellement l’hydratation cutanée et en diminuant la perte en eau.
C’est en tout cas ce qu’à démontré un essai clinique récent (2024) publié dans le Journal of Cosmetic Dermatology, la prise régulière d’huile de krill riche en oméga-3 sous forme de phospholipides aurait conduit à une amélioration notable de la fonction barrière de la peau chez des adultes en bonne santé, avec une diminution de la perte insensible en eau et une augmentation de l'élasticité cutanée (Handeland et al., 2024).
Ces observations suggèrent que les oméga-3 pourraient avoir un double rôle intéressant en contexte d'eczéma : apaiser potentiellement l'inflammation et renforcer la protection naturelle de la peau. Il est toutefois essentiel de rappeler que ces acides gras ne sauraient remplacer un traitement médical adapté, mais plutôt venir compléter une stratégie incluant soins dermatologiques et alimentation équilibrée.
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Sources alimentaires d'oméga-3
Aliments riches en oméga-3
Pour intégrer les oméga-3 dans votre alimentation, il est important de bien identifier les aliments qui en sont riches.
D’abord, les poissons gras sont une excellente source : saumon, maquereau, sardine, hareng, anchois ou encore thon apportent de bonnes quantités d’EPA et DHA, les formes d’oméga-3 les plus directement utilisables par votre organisme.
Par exemple, une portion de 100 grammes de saumon fournit environ 1 à 2 grammes d’oméga-3.
En parallèle, certaines graines et huiles végétales sont également intéressantes, notamment pour ceux qui ne consomment pas de poisson : les graines de lin, les graines de chia et les noix (noix de Grenoble) sont particulièrement riches en acide alpha-linolénique (ALA), un oméga-3 végétal que votre organisme convertit malheureusement très mal en EPA et DHA.
Huile de poisson
Si vous avez du mal à consommer régulièrement du poisson, les compléments sous forme d’huile de poisson peuvent-être une bonne alternative.
Pour choisir un produit de qualité, vérifiez attentivement ces critères :
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Indice TOTOX faible : choisissez toujours une huile avec un indice TOTOX inférieur à 10, comme celle de nos Oméga 3 EPAX®, afin d’éviter une huile rancie ou oxydée.
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Haute concentration en EPA et DHA : privilégiez les huiles offrant un apport élevé en oméga-3
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Origine certifiée et pêche responsable : optez pour une huile issue de poissons sauvages, capturés par une pêche raisonnée et durable, loin des zones polluées par les métaux lourds, comme le label Friends of the Sea qui garantit des pratiques de pêche respectueuses de l'environnement.
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Procédé de purification et concentration à froid : l’extraction et la purification réalisées à froid, associées à l’ajout naturel d’antioxydants (tocophérols et extrait de romarin), assurent la stabilité et la fraîcheur optimale des acides gras contenus dans le produit.
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Traçabilité rigoureuse et fabrication contrôlée : privilégiez des produits fabriqués en France, encapsulés sans nanoparticules et certifiés sans gluten, garantissant une sécurité accrue.
Autres sources végétales d'oméga-3
Pour ceux qui suivent une alimentation végétarienne ou végétalienne, des sources végétales d’oméga-3 existent aussi. Comme mentionné précédemment, les graines de lin, de chia, ainsi que les noix, fournissent une quantité importante d’ALA, mais vous pouvez également envisager l’huile de colza ou l’huile de lin dans votre cuisine quotidienne. Imaginez votre alimentation comme un puzzle dont chaque aliment riche en oméga-3 constitue une pièce précieuse pour compléter un équilibre nutritionnel optimal. À noter que certaines algues marines (spiruline, nori) et huiles dérivées d’algues représentent des sources végétales directes d’EPA et DHA, bien qu’en quantités généralement moins élevées que celles issues des poissons gras.
Aliments à éviter pour gérer l'eczéma
Produits industriels et allergènes courants
Au-delà d'une consommation accrue d’oméga-3, il est judicieux d’être attentif à certains aliments qui pourraient exacerber l’eczéma.
Parmi ceux-ci, les produits industriels ultra-transformés occupent une place notable. Ces aliments sont souvent riches en oméga-6, sucres raffinés et additifs divers pouvant entretenir ou augmenter l'inflammation. Selon une étude internationale publiée dans Thorax en 2013, la consommation fréquente (trois fois ou plus par semaine) de fast-food serait associée à un risque accru de symptômes d’eczéma sévères chez les enfants et adolescents (Ellwood et al., 2013). En parallèle, certains aliments allergènes courants méritent aussi une vigilance accrue : œufs, lait de vache, arachides, soja, blé et certains fruits à coque sont fréquemment impliqués chez les personnes sensibles, déclenchant potentiellement des réactions inflammatoires cutanées.
Et concernant les produits laitiers, il existe une confusion fréquente. L’arrêt complet du lait de vache ou de ses dérivés n’est pas systématiquement recommandé pour tous.
Seules les personnes ayant une allergie avérée au lait (confirmée par des tests médicaux spécifiques, souvent de type IgE) seraient vraiment gagnantes pour l’eczéma à le supprimer de leur alimentation.
Chez ces personnes allergiques, les protéines du lait pourraient effectivement déclencher ou aggraver les symptômes inflammatoires cutanés.
Sources :
Ellwood, P., Asher, M. I., García-Marcos, L., Williams, H., Keil, U., Robertson, C., & ISAAC Phase Three Study Group. (2013). Do fast foods cause asthma, rhinoconjunctivitis and eczema?
Han, S. C., Kang, G. J., Ko, Y. J., Park, S. H., Kim, S. J., Kim, J. Y., ... & Kim, H. K. (2012). Fermented fish oil suppresses Th1/Th2 cell response in vitro and alleviates atopic dermatitis-like skin lesions in vivo.
Handeland, K., Wakeman, M., & Burri, L. (2024). Krill oil supplementation improves transepidermal water loss, elasticity, and skin texture in healthy adults.
Niseteo, T., Hojsak, I., Ožanić Bulić, S., & Pustišek, N. (2024). Effect of omega-3 polyunsaturated fatty acid supplementation on clinical outcome of atopic dermatitis in children.
Olejnik, A., Gornowicz-Porowska, J., Jenerowicz, D., & Adamski, Z. (2023). Fatty acids profile and the relevance of membranes in atopic dermatitis pathophysiology.