Vous avez peut-être déjà entendu parler des oméga-3 comme d’alliés pour le cœur ou le cerveau. Mais ce que l’on sait moins, c’est qu’ils pourraient aussi jouer un rôle dans l’aspect, la souplesse et le confort de notre peau. Ces acides gras dits “essentiels” ne sont pas un ingrédient magique : leur intérêt repose sur des mécanismes bien documentés, à condition d’en consommer suffisamment et de garder un bon équilibre avec d’autres graisses.
- Qu’est-ce que les oméga-3 ?
- Bienfaits généraux des oméga-3
- Pourquoi les oméga-3 sont-ils cruciaux pour la peau ?
- Intégrer les oméga-3 dans son quotidien, de l’assiette à la salle de bain
- Et côté cosmétique ?
Qu’est-ce que les oméga-3 ?
Définition des acides gras oméga-3
Les oméga-3 font partie de la grande famille des acides gras polyinsaturés. On les dit essentiels car notre corps ne sait pas les fabriquer en quantité suffisante : ils doivent provenir de l’alimentation ou, parfois, de compléments. Leur structure chimique se distingue par la présence d’une première double liaison en troisième position à partir de l’extrémité oméga de la chaîne de carbone, d’où leur nom.
Types d’oméga-3 : EPA et DHA
Parmi les formes les plus étudiées, on retrouve l’EPA (acide eicosapentaénoïque) et le DHA (acide docosahexaénoïque), principalement présents dans les poissons gras et certaines microalgues. Leur rôle ne se limite pas à la peau :
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Le DHA contribue au maintien d’une fonction cérébrale normale et d’une vision normale (à partir de 250 mg/jour).
- L’association EPA + DHA contribue à une fonction cardiaque normale (dès 250 mg/jour).
À côté, on trouve l’ALA (acide alpha-linolénique), d’origine végétale (graines de lin, noix, huiles de colza, de chanvre…). Il peut être transformé en EPA et DHA, mais le taux de conversion est faible, souvent estimé à moins de 10 %.
Oméga-3 versus oméga-6 et oméga-9
Les oméga-6 et oméga-9 font aussi partie des graisses polyinsaturées et monoinsaturées que l’on consomme chaque jour. Le problème, c’est que notre alimentation moderne apporte souvent beaucoup trop d’oméga-6 (huiles de tournesol, maïs…) par rapport aux oméga-3.
Or, un déséquilibre entre ces familles peut influencer certains mécanismes inflammatoires. Les oméga-9, quant à eux, sont dits non essentiels car notre corps peut les produire.
Importance de l’équilibre des acides gras
Idéalement, le rapport oméga-6 / oméga-3 devrait se situer autour de 4-5 pour 1. En réalité, dans les pays occidentaux, il atteint souvent 15 pour 1, ce qui favorise un terrain pro-inflammatoire.
Réduire l’excès d’oméga-6 et augmenter les sources d’oméga-3 permettrait d’optimiser certaines fonctions cellulaires, un équilibre qui pourrait aussi influencer l’état de la peau.
Bienfaits généraux des oméga-3
Rôle des oméga-3 dans la santé du corps
Les oméga-3 interviennent dans la structure des membranes cellulaires et dans la fluidité de ces membranes. Ils participent aussi à la production de molécules de signalisation impliquées dans la régulation de l’inflammation et du tonus vasculaire.
Impact sur la santé mentale et physique
Des apports suffisants en DHA contribuent, de manière prouvée, au bon fonctionnement du cerveau et à la vision. Plusieurs études observationnelles suggèrent également que les oméga-3 pourraient jouer un rôle dans la régulation de l’humeur, la gestion du stress et la vitalité générale, mais ces effets ne sont pas tous validés par l’EFSA et doivent donc être formulés avec prudence. (Su et al., 2018 ; Kiecolt-Glaser et al., 2011 ; Grosso et al., 2014 ; Bai et al., 2024).
Bienfaits anti-inflammatoires
L’EPA et le DHA sont des précurseurs de molécules appelées résolvines et protectines, qui participent à l’extinction des processus inflammatoires. Ce mécanisme pourrait expliquer pourquoi, dans certaines recherches, un apport suffisant en oméga-3 est associé à une meilleure tolérance cutanée ou à une réduction de certaines manifestations inflammatoires de la peau. (Serhan, 2018)
Production de DHA et son importance
Chez l’humain, la production de DHA à partir de l’ALA reste limitée. Or, le DHA est un constituant majeur des membranes des cellules nerveuses et rétiniennes, et sa présence est également relevée dans les tissus cutanés.
Cela explique pourquoi les sources directes de DHA (poissons gras, huiles de certaines microalgues) sont considérées comme particulièrement intéressantes pour couvrir les besoins. Pour en savoir plus sur les bienfaits généraux des oméga 3, c'est par ici !
Pourquoi les oméga-3 sont-ils cruciaux pour la peau ?
Si la peau est souvent vue comme une enveloppe protectrice, elle est aussi un organe vivant, traversé par des échanges constants d’eau, de lipides et de nutriments. Parmi eux, les oméga-3 occupent une place stratégique.
Hydratation et élasticité de la peau
Une peau bien hydratée ne se résume pas à une crème appliquée le matin : l’hydratation commence de l’intérieur. Les oméga-3, notamment le DHA et l’EPA, s’incorporent aux phospholipides des membranes cellulaires. Cette intégration aide à limiter la perte insensible en eau et favorise une souplesse optimale.
Dans un essai clinique mené chez des femmes ménopausées, un apport en oméga-3 marins a été associé à une amélioration de l’hydratation cutanée et à une réduction de la rugosité après 12 semaines (Takahashi et al., 2014). Cet effet pourrait s’expliquer par le renforcement de la couche cornée et une meilleure cohésion cellulaire, qui limitent la déshydratation.
Protection contre les radicaux libres
Les radicaux libres sont comme des étincelles qui fragilisent les structures de la peau. Une surexposition, par exemple au soleil ou à la pollution, accélère la peroxydation lipidique, un phénomène qui altère les membranes cellulaires.
Les oméga-3 ne sont pas des antioxydants au sens strict, mais certaines recherches suggèrent qu’ils pourraient moduler la réponse oxydative en régulant les voies inflammatoires et en influençant la fluidité membranaire (Calder, 2017).
Cette action indirecte participerait à protéger l’épiderme face aux stress environnementaux.
Prévention des problèmes cutanés
Les bienfaits potentiels des oméga-3 sur certaines affections cutanées sont explorés depuis plusieurs décennies.
Dans un essai randomisé, Bittiner et al. (1988) ont observé une réduction de la sécheresse et de l’érythème chez des patients atteints de psoriasis après 8 semaines de supplémentation en huile de poisson riche en EPA.
Plus récemment, une revue systématique (Koch et al., 2021) a rapporté que l’EPA et le DHA pourraient contribuer à réduire l’intensité de certaines manifestations inflammatoires cutanées, comme dans la dermatite atopique.
Ces effets restent à considérer avec prudence, car ils ne constituent pas des allégations de santé validées, mais reflètent des observations cliniques.
Évaluation des besoins selon l’âge
Les besoins en oméga-3 pour la santé cutanée peuvent varier au cours de la vie. Avec l’âge, la capacité de la peau à retenir l’eau diminue, en partie à cause d’une baisse des lipides cutanés.
Chez les femmes après la ménopause, cette diminution est souvent accentuée, ce qui explique l’intérêt porté aux oméga-3 dans les soins destinés aux peaux matures. Selon l’EFSA, un apport de 250 mg/jour de DHA et EPA combinés est recommandé pour maintenir certaines fonctions normales (cérébrales, cardiaques, visuelles), mais il n’existe pas de valeur officielle spécifique à la santé cutanée.
Les études cliniques explorant cet aspect se basent souvent sur des doses supérieures, comprises entre 1 et 3 g/j, toujours sous contrôle médical.
D’autres pistes explorées
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Acné : certaines formes sont liées à une inflammation des glandes sébacées. Un essai (Jung et al., 2014) a montré qu’une supplémentation en huile de poisson pouvait réduire le nombre de lésions inflammatoires dans l’acné légère à modérée, possiblement via une action sur le sébum et la réponse immunitaire locale.
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Eczéma non atopique : les données sont plus limitées, mais certaines observations suggèrent une amélioration du confort cutané chez des personnes atteintes d'eczéma et supplémentées en oméga 3.
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Protection indirecte contre les radicaux libres : les oméga-3 ne sont pas des antioxydants, mais ils pourraient influencer la réponse oxydative en régulant les voies inflammatoires et la fluidité membranaire (Calder, 2017).

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Intégrer les oméga-3 dans son quotidien, de l’assiette à la salle de bain
Miser sur les bonnes sources alimentaires
Pour apporter régulièrement des oméga-3 à son corps, et donc à sa peau, la voie la plus simple reste l’assiette. Les poissons gras comme le saumon, le maquereau, la sardine ou le hareng sont les plus riches en EPA et DHA.
Deux portions par semaine suffisent à couvrir une bonne partie des besoins recommandés pour la santé générale.
Côté végétal, les graines de lin, de chia, les noix et leurs huiles apportent de l’ALA, précurseur du DHA et de l’EPA, mais la conversion reste limitée.
Pour ceux qui ne consomment pas de poisson, les huiles issues de microalgues sont une alternative directe en DHA, intéressante pour les régimes végétariens ou végans.
Compléments : quand l’alimentation ne suffit pas
Si l’apport alimentaire reste insuffisant ou si l’on souhaite atteindre des dosages utilisés dans certaines études cutanées (souvent supérieurs à 1 g/j), les compléments peuvent être envisagés. Les plus courants sont à base d’huile de poisson purifiée.
Il est important de vérifier la pureté (métaux lourds, oxydation), la concentration en EPA et DHA et la présence éventuelle d’antioxydants (vitamine E) pour limiter l’oxydation.
Equilibrer avec le reste de l’alimentation
Les oméga-3 s’expriment mieux quand l’apport en oméga-6 est modéré. Réduire les excès d’huiles de tournesol, maïs ou pépins de raisin au profit d’huiles plus équilibrées (colza, olive) aide à rétablir un rapport favorable. Les oméga-3 travaillent aussi en synergie avec d’autres nutriments clés pour la peau, comme la vitamine C, le zinc ou certaines protéines, impliqués dans la synthèse du collagène et la réparation cellulaire.
L’avis d’un professionnel : un vrai plus
Avant de commencer une supplémentation, un bilan nutritionnel peut être utile, surtout en cas de pathologie, de grossesse ou d’allergie au poisson. Un professionnel saura ajuster les apports et éviter les interactions, par exemple avec certains anticoagulants.
Et côté cosmétique ?
On retrouve les oméga-3 dans certaines crèmes, huiles ou sérums destinés à améliorer le confort cutané. Sous forme d’huiles de poisson, d’algues ou de plantes riches en ALA (lin, cameline), ils peuvent contribuer à nourrir la barrière lipidique de la peau.
Des travaux in vitro et sur modèle animal (Chiang et al., 2012 ; Puglia et al., 2015) ont montré que l’application locale d’EPA ou de DHA pouvait influencer la composition lipidique de la couche cornée et améliorer la fonction barrière. Chez l’humain, les données sont encore limitées, mais une petite étude pilote (Tao et al., 2017) a observé qu’une crème enrichie en huile de poisson appliquée pendant quatre semaines augmentait l’hydratation de la peau et réduisait la perte en eau transépidermique chez des volontaires à peau sèche.
Pour bien choisir :
- Lire l’étiquette et repérer les ingrédients riches en acides gras essentiels.
- Privilégier les formules ayant fait l’objet de tests d’efficacité (même si l’effet cosmétique ne remplace pas l’apport alimentaire).
- Éviter les produits contenant des huiles oxydées (vérifiez l’indice Totox) ou des parfums irritants si la peau est sensible.
- Kiecolt-Glaser, J. K., Belury, M. A., Andridge, R., Malarkey, W. B., & Glaser, R. (2011). Omega-3 supplementation lowers inflammation and anxiety in medical students: A randomized controlled trial.
- Grosso, G., Galvano, F., Marventano, S., et al. (2014). Omega-3 fatty acids and depression: Scientific evidence and biological mechanisms.
- Su, K.-P., Tseng, P.-T., Lin, P.-Y., et al. (2018). Association of Use of Omega-3 Polyunsaturated Fatty Acids With Anxiety Symptoms: A Systematic Review and Meta-analysis.
- Bai, X., Li, Y., Zhang, J., et al. (2024). Causal effects of omega-3 fatty acids on major depressive disorder: a Mendelian randomization study.
- Serhan, C. N., & Levy, B. D. (2018). Synthesis and functions of specialized pro-resolving mediators that resolve inflammation.
- Koch, C., Dölle, S., Metzger, M., et al. (2008). Docosahexaenoic acid (DHA) supplementation in atopic eczema: A randomized, double-blind, controlled trial.
- Bittiner, S. B., Tucker, W. F., Cartwright, I., & Bleehen, S. S. (1988). A double-blind, randomised, placebo-controlled trial of fish oil in psoriasis.
- Jung, J. Y., Kwon, H. H., Hong, J. S., et al. (2014). Effect of dietary supplementation with omega-3 fatty acid and gamma-linolenic acid on acne vulgaris: A randomised, double-blind, controlled trial.
- Calder, P. C., & Yaqoob, P. (2017). Omega-3 polyunsaturated fatty acids and human health outcomes.
- Parke, C. A., & Davis, L. S. (2021). Diet and skin barrier: The role of dietary interventions on skin barrier function.
- Chiang, B. L., Sheih, Y. H., Wang, L. H., Liao, C. K., & Gill, H. S. (2012). Enhancement of the immune response to oral vaccination by coadministration of fish oil with a microencapsulated antigen.
- Puglia, C., Bonina, F., Rizza, L., et al. (2015). Lipid nanoparticles as carriers for topical administration of omega-3 fatty acids: Formulation and characterization.
- Tao, R., Chen, M., Han, D., et al. (2017). Topical application of fish oil improves skin barrier function in human subjects: A pilot study.